Succession royale – Les éditorialistes flamands attendent le « vrai test » des élections de mai 2014

(Belga) Au lendemain du couronnement du roi Philippe, deux grandes questions dominent lundi les éditos et commentaires publiés dans les journaux flamands: Que fera Philippe lors de la formation du gouvernement en 2014 et comment va-t-il remplir sa fonction de Roi? Les éditorialistes s’accordent toutefois sur la bonne prestation du nouveau souverain en ce jour de Fête nationale.

Dans Het Laatste Nieuws, Erwin Verhoeven remarque que le roi Philippe s’est montré dimanche « moins crispé que le prince héritier qu’il était auparavant ». Pour M. Verhoeven, le vrai moment de vérité pour le nouveau souverain se déroulera l’an prochain, à l’occasion des élections de mai 2014. « Nous verrons alors clairement sa vraie nature et le rôle réel qu’il veut donner à la monarchie. » De Morgen met également en exergue les élections de 2014. « Tout s’est bien déroulé hier et le roi Philippe a été exemplaire lors de son premier jour en tant que roi », écrit Steven Samyn. « Mais ce n’était naturellement pas un vrai test. Les premières choses sérieuses suivront fin mai 2014 après les élections fédérale, régionales et européenne. » Et l’éditorialiste de se demander ce qu’il se passera si le président de la N-VA Bart De Wever remporte une large victoire lors de ce scrutin. « Est-ce que le Roi peut et veut collaborer avec un régime qui est contre sa fonction et la survie du pays?  » Même son de cloche du côté d’Erick Doncker pour Het Belang van Limburg. Selon lui, Philippe a montré dimanche qu’il est prêt pour son rôle de roi. « Son intelligence émotionnelle a longtemps été un problème. Mais après son mariage avec la reine Mathilde, il s’est totalement ouvert ». Le journaliste se demande si le nouveau roi accepte « un rôle davantage protocolaire comme le roi Albert » et comment il agira avec les entités fédérées. « Le test décisif se jouera lors de la formation du nouveau gouvernement fédéral après les élections de mai 2014 ». Si la N-VA triomphe, le roi Philippe « devra agir avec beaucoup de prudence » afin d’éviter une crise institutionnelle. Bart Sturtewagen, du Standaard, relève les nombreuses références faites dans les discours à la sixième réforme de l’Etat et au transfert de nouvelles compétences vers les entités fédérées. Mais « à chaque évocation (de la réforme de l’Etat, NDLR), l’ombre de Bart De Wever, absent, devenait plus grande. » Dans Het Nieuwsblad, Liesbeth Van Impe adresse un message au nouveau souverain. « Soyez prudent, ne vous exposez pas trop, le meilleur roi est un roi politiquement invisible », conseille-t-elle. « Mais soyons honnêtes, vous vous en êtes bien sorti hier. » L’éditorialiste évoque aussi Delphine Boël, la fille illégitime du roi Albert II. « Un roi qui est aussi un bon père, c’est certainement quelque chose que vous pouvez mieux accomplir que votre prédécesseur. Et c’est déjà beaucoup. » Dans De Tijd, Stefaan Michielsen parle des nombreuses éloges dans les discours à l’adresse du gouvernement du Premier ministre Elio Di rupo. Mais maintenant que le couronnement est fini, le gouvernement doit à nouveau se concentrer sur son « vrai travail ». « Le gouvernement Di Rupo doit encore s’atteler à des défis plus importants. Le roi Philippe a rappelé dans son discours que la richesse de notre pays repose sur un cadre solide pour les entreprises et une sécurité sociale efficace. Tous deux sont en danger. » (Belga)

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