Les négociations avec la Wallonie, le stress-test de la Constitution

(Belga) Le ministre-président de la Communauté germanophone Karl-Heinz Lambertz a indiqué jeudi que les Belges de langue allemande considéraient les négociations en cours avec la Région wallonne relatives au transfert de compétences en matière d’aménagement du territoire, de Logement, de tutelle sur les autorités locales et d’aménagement des routes comme un « stress-test » de l’application de l’article 139 de la Constitution qui définit les modalités d’exercice de compétences régionales par les Communautés.

Le ministre-président s’est exprimé de la sorte à l’occasion de la Fête de la Communauté germanophone, alors que les négociations de transfert de compétences n’ont guère évolué avec la Région wallonne depuis le grand accord institutionnel qui scella l’histoire de la Belgique fédérale le 11 octobre 2011. Volontiers affirmatif, Karl-Heinz Lambertz a évoqué le statut de la Communauté germanophone comme « porte d’entrée » vers la Belgique trilingue , « trait d’union » entre la France, l’Allemagne et la Hollande. Il a cité le jeune député socialiste verviétois Marc Somerhausen – futur président du Conseil d’État – qui en 1927 (5 ans après l’intégration du territoire germanophone) voyait la Belgique trilingue comme « le microcosme de ce qu’on appelle aujourd’hui Pan-Europa ». Une fois n’est pas coutume, la cérémonie à la représentation bruxelloise de la Communauté germanophone a été marquée par une faible représentation politique. Parmi les ministres de haut rang ou présidents d’assemblée, seuls André Flahaut, Jan Peumans et Françoise Dupuis étaient présents. Outre des représentants des corps judiciaires, le nonce apostolique et plusieurs ambassadeurs, on notait également la présence de Julie De Groote (présidente du Parlement des francophones bruxellois), et son homologue Jean-Luc Vanraes pour la VGC. Le président du Parlement germanophone Ferdel Schröder et le gouvernement germanophone étaient également de la partie. Les vice-premiers ministres fédéraux étaient retenus par les travaux budgétaires. (LAURIE DIEFFEMBACQ)

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