Le KCE veut des tests remboursés pour évaluer le risque d’accouchement prématuré

(Belga) Le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) plaide, dans un nouveau rapport publié jeudi, pour un remboursement des tests effectués sur les femmes enceintes et permettant d’évaluer précisément le risque d’accouchement prématuré. Selon le KCE, il est en effet primordial d’évaluer le plus précisément possible le risque réel en cas de contractions utérines survenant trop tôt, car parmi les femmes qui font l’expérience de telles contractions, « peu accouchent finalement avant terme ».

Autant donc éviter « les angoisses inutiles et les effets secondaires des traitements », indique le KCE. La seule manière d’atteindre cet objectif est « d’affiner l’évaluation du risque, ce qui est possible grâce à certains tests fiables et sûrs », de sorte que les traitements « tocolytiques » (qui arrêtent les contractions) ou autres et les hospitalisations ne soient réservés qu’aux patientes qui en ont réellement besoin. Les tests dont le KCE souhaite un remboursement par l’assurance maladie sont notamment la mesure par échographie de la longueur du col utérin et la « recherche de fibronectine (fFN) ou d’une protéine appelée phlGFBP sur un échantillon de sécrétions prélevé au niveau du col ». Si le premier examen montre un col utérin encore (presque) fermé et dont la longueur est supérieure à 3 cm, « le risque d’accouchement prématuré est très faible et il ne faut pas instaurer de traitement », indique le KCE. Dans le cas contraire, le deuxième examen est préconisé. Si celui-ci indique une présence de fibronectine ou de phlGFBP pas trop élevée, « on a également la quasi-certitude que l’accouchement n’est pas imminent ». Si les tests confirment le risque d’accouchement prématuré, le KCE préconise différents types d’interventions (administration de corticoïdes, de sulfate de magnésium ou de progestérone, cerclage du col) au cas par cas et en fonction des antécédents de la patiente. En Belgique, près de 7 bébés sur 100 naissent prématurément (avant 37 semaines de grossesse), ce chiffre ne tenant pas compte des grossesses multiples, plus risquées. En Occident, la prématurité est la première cause de mortalité infantile. (Belga)

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