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Législatives françaises: 5 choses à retenir du premier tour

L’abstention record, l’échec de Mélenchon, le psychodrame Royal, l’espoir du FN et le sort des ministres… Voici, en cinq points, ce qu’il faut retenir du premier tour des élections législatives, ce dimanche.

L’abstention majoritaire Le premier parti des législatives est celui de l’abstention (42%). Est-ce la dernière fois que la présidentielle et les législatives se déroulent ainsi, séparées par six semaines? Ce sera l’objet d’une réflexion constitutionnelle que François Hollande lancera à l’automne. Mais modifier le calendrier ne sera pas chose aisée.

Le psychodrame Royal

Le PS aurait pu passer une belle soirée, avec de bons espoirs d’obtenir la majorité absolue, seul ou avec ses alliés les plus sûrs, mais le psychodrame de La Rochelle est né et risque de s’amplifier tout au long de la semaine. Le dissident socialiste continuera-t-il de résister aux pressions pour se maintenir face à Ségolène Royal? François Hollande a choisi son camp: contre l’un de ses plus fidèles soutiens en Poitou-Charentes, pour son ex-campagne, qu’il veut aider jusqu’à l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale.

La vraie défaite politique de Mélenchon

Une bonne nouvelle en chasse une mauvaise pour le chef de l’État: l’élimination de Jean-Luc Mélenchon, dans une circonscription très nettement ancrée à gauche jusqu’à présent. L’ancien candidat du Front de gauche à l’Élysée cherchait le bon coup médiatique, il subit une vraie défaite politique.

Le FN espère des élus

Marine Le Pen, qui obtient un score impressionnant dans le Pas-de-Calais, Marion Maréchal Le Pen, en tête dans sa circonscription dans le Vaucluse, Gilbert Collard, arrivé, lui aussi, en première position dans le Gard, sont les mieux placés pour devenir députés du FN – mais aucun n’est certain de l’emporter. Le FN réussit souvent des scores élevés, ne devant l’élimination de ses candidats qu’à la très faible participation.

Ministres et ex-ministres protégés

Qu’ils aient appartenu au gouvernement Fillon ou qu’ils appartiennent au gouvernement Ayrault, les ex ou actuels ministres s’en sortent bien (sans que soit connu le résultat de Marie-Arlette Carlotti dans les Bouches-du-Rhône). Une exception notable: Rama Yade, vedette du début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, ne passe pas le premier tour.

Par Eric Mandonnet, L’Express

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