© AFP

Lassé de la crise, le Venezuela prêt à confier son Parlement à l’opposition

Le Vif

Les Vénézuéliens, excédés par la crise économique qui a vidé les rayons des supermarchés, choisissaient dimanche leurs députés, un scrutin pouvant donner la majorité parlementaire à l’opposition mais aussi provoquer des violences et mener à la paralysie politique.

Avant même l’ouverture des bureaux de vote à 06H00 (11H30 HB), de longues files d’attente se sont formées, 19,5 millions d’électeurs devant désigner les 167 membres du Parlement monocaméral. Les résultats devraient tomber après 22H00 (03H30 HB lundi).

Dans ce pays aux plus importantes réserves pétrolières de la planète, la chute des cours du brut génère des pénuries au quotidien et une inflation galopante (200% selon les économistes). Le mécontentement populaire devrait profiter à la Table de l’unité démocratique (MUD), coalition créditée de 14 à 35 points d’avance dans les sondages.

Mais le découpage électoral, favorable au chavisme (du nom de l’ex-président Hugo Chavez, décédé en 2013), ne pourrait assurer à la MUD qu’une majorité simple, suffisante pour amnistier les 75 prisonniers politiques qu’elle recense, mais pas assez large pour organiser un référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro, 53 ans.

Et ce dernier peut limiter les pouvoirs du Parlement s’il change de majorité, au risque d’entraîner de fortes protestations.

Une victoire de la MUD marquerait toutefois un tournant historique depuis l’arrivée au pouvoir du chavisme en 1999. Mais la MUD, coalition disparate d’une trentaine de partis de la gauche à la droite dure, ne repose que sur son rejet du chavisme et ne propose aucune solution concrète à la crise, tiraillée entre les modérés, menés par M. Capriles, et les radicaux de Leopoldo Lopez, actuellement emprisonné.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire