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Fukushiman: la justice renonce à poursuivre d’ex-dirigeants de Tepco

La justice japonaise a décidé jeudi de ne pas poursuivre d’anciens dirigeants de la compagnie Tepco, exploitante de la centrale accidentée Fukushima Daiichi, en dépit du souhait d’un panel civil qui les rend responsables du drame.

« Nous avons estimé que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure qu’ils auraient pu prévoir ou éviter » l’accident, a déclaré Ryoichi Nakahara, procureur général adjoint du parquet de Tokyo. Cette décision intervient en réponse à un comité juridique indépendant composé de citoyens qui avaient souhaité en juillet dernier que ces trois ex-responsables de Tokyo Electric Power (Tepco) soient jugés pour ne pas avoir pris en amont des dispositions ayant pu permettre d’éviter que le tsunami du 11 mars 2011 ne saccage le site atomique.

En vertu d’une disposition juridique un peu particulière qui permet à un comité de citoyens de contester une décision de première instance, les juges ont été obligés de reconsidérer leur choix initial de ne pas donner suite à des plaintes à l’encontre de dirigeants de la compagnie.

Le parquet a interrogé un groupe plus large d’experts que la première fois, mais est parvenu à la même analyse: Tepco ne pouvait imaginer un séisme et un tsunami de cette ampleur, même si des documents et études plaident en sens contraire. Le tremblement de terre au large des côtes nord-est du Japon avait atteint la magnitude 9 et le tsunami avait largement dépassé les dix mètres de haut.

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