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Cameron annonce des restrictions aux droits sociaux des immigrés

Le Vif

Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé lundi la mise en place de restrictions aux droits des immigrés en matière d’aide au logement, d’indemnité chômage et d’accès au système de santé, dans une nouvelle illustration du durcissement de la politique gouvernementale.

Le responsable conservateur a estimé que le système d’allocations sociales du Royaume-Uni était trop laxiste et souhaité que « l’accès aux services publics clés soit quelque chose que les immigrants gagnent, et non un droit automatique ».

« Nous voulons des gens qui s’intéressent à ce qu’ils peuvent offrir à la Grande-Bretagne », a-t-il dit lors d’un discours à l’université d’Ipswich (est de l’Angleterre). L’immigration est revenue récemment en force dans le débat politique au Royaume-Uni, avec en toile de fond la montée en puissance du parti anti-européen UK Independence Party (Ukip). La levée des restrictions à l’accès du marché du travail européens pour les Roumains et les Bulgares en 2014 alimente en particulier des inquiétudes sur un afflux de ces ressortissants d’Europe de l’Est dans le pays.

Selon les plans du gouvernement, le versement de l’aide perçue par un immigré au chômage s’arrêtera au bout de six mois s’il n’a aucune perspective d’emploi, notamment en raison d’un niveau d’anglais insuffisant. Dans le système actuel, les immigrants venus de l’Espace économique européen -(EEE), les pays de l’UE plus l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège- peuvent toucher pendant leur période de chômage une indemnité de 71 livres par semaine (environ 85 euros).

David Cameron s’en est aussi pris aux « touristes de la santé » abusant du National Health service (NHS), le système public de santé. « Soyons clairs: nous avons un service national gratuit de santé, ce n’est pas un service international », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a exprimé sa volonté de récupérer auprès des pays membres de l’EEE l’argent dépensé pour soigner leurs ressortissants au Royaume-Uni, ce qui représente selon Downing Street une somme de 10 à 20 millions de livres par an.

Pour les pays extérieurs à l’EEE, le gouvernement envisage de rendre payants les soins dispensés et de requérir de la part du patient une assurance santé privée.

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