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Le parlement wallon demande au fédéral d’abandonner le vote électronique

Le parlement wallon s’apprête à demander au gouvernement fédéral l’abandon du vote électronique pour les élections aux parlements européen, fédéral et wallon. La commission des Affaires générales a en effet approuvé lundi une proposition de résolution Ecolo en ce sens.

Le gouvernement wallon soutient déjà la suppression du vote électronique dans sa déclaration de politique régionale. L’organisation des élections est du ressort fédéral, à l’exception des scrutins locaux pour lesquels Ecolo a d’ailleurs introduit une proposition de décret allant dans le même sens.

PS et cdH ont soutenu la proposition des Verts, les rejoignant dans leurs critiques: impossibilité pour l’électeur de vérifier si le vote a bien été pris en compte, secret du vote menacé pour certaines personnes ayant des difficultés à voter électroniquement, risque de bug tel que le système l’a connu au dernier scrutin, ou encore, un coût jugé démesuré (0,10 euro par vote papier, 1,37 euro par vote électronique).

Pour Carine Lecomte (MR, opposition), ce n’est pas tant le principe qui doit être mis en question, mais bien le matériel. L’Intérieur a d’ailleurs écrit aux communes après le bug de 2014 pour signifier l’abandon du système utilisé en Wallonie, a-t-elle relevé. La députée s’interroge dès lors sur le bien-fondé de la proposition.

André-Pierre Puget (PP) estime quant à lui que la Wallonie fait marche arrière en se privant de l’expertise que pourraient apporter certaines firmes ou universités wallonnes pour développer un système électronique valable.

Des critiques insuffisantes aux yeux de Stéphane Hazée (Ecolo). Ce dernier estime que la suppression du vote électronique aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, Italie, Finlande ou Norvège traduit à suffisance le fait que la modernité ne passe pas nécessairement par ce mode d’élection, par ailleurs toujours de mise en Flandre et à Bruxelles.

Pour le ministre-président wallon Paul Magnette (PS), l’expérience a montré tous les défauts du système et risque d’entraîner une rupture de confiance du citoyen s’il n’y est pas mis un terme. La proposition de résolution devrait être approuvée dans deux semaines en plénière.

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