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BHV: tous à genoux devant l’OpenVLD

L’OpenVLD n’a pas levé son ultimatum pour obtenir un accord sur BHV, et maintient donc que « la confiance est rompue » avec ses partenaires de gouvernement. En d’autres mots, les libéraux flamands sont prêts à démissionner.

Il semble donc bien que l’Open Vld quittera le gouvernement Leterme II d’ici quelques heures. Les libéraux flamands parlaient dans la nuit de mercredi à jeudi d’une rupture de confiance au sein de la majorité car il n’y a pas eu d’accord sur une solution négociée pour BHV alors que les présidents du CD&V, du PS, du MR et du cdH ainsi que d’Ecolo et de Groen! s’étaient mis d’accord sur une déclaration que le Premier ministre Yves Leterme devrait lire jeudi à la Chambre.

Les négociateurs des cinq partis de la majorité (CD&V, OpenVLD, MR, CDH, PS) et des Verts (Ecolo et Groen!) étaient une nouvelle fois réunis, dès jeudi soir, sous la houlette d’Yves Leterme pour trouver une solution négociée au dossier BHV. Après une longue interruption des discussions, les présidents de partis, à l’exception du président de l’OpenVLD Alexander De Croo, se sont mis d’accord sur une déclaration que le Premier ministre Yves Leterme devrait lire jeudi après-midi à la Chambre. Cette déclaration, dit-on, sera peu précise sur le contenu mais indique la volonté de poursuivre les négociations.

Immédiatement après la fin de la réunion, vers minuit dans la nuit de mercredi à jeudi, l’OpenVLD a fait savoir qu’il jugeait la déclaration insuffisante. Il n’y a pas d’accord sur une solution négociée comme l’exigeaient les libéraux flamands pour jeudi après-midi. Alexander De Croo estime dès lors qu’il y a rupture de confiance au sein de la majorité. Il réunit un bureau de son parti jeudi matin. Mais il semble bien que l’OpenVLD y décidera de quitter Leterme II sauf à désavouer son président.

On ne sait pas si le Premier ministre Yves Leterme lira finalement sa déclaration au parlement jeudi après-midi. Mais, les quatre partis restant de la majorité ont clairement manifesté la volonté de poursuivre la négociation tout comme les Verts. Tous les partis, dit-on, ont tenté jusqu’au bout de convaincre Alexander De Croo d’accepter de poursuivre les négociations mais rien n’y a fait. Il était en tout cas certain dans la nuit de mercredi à jeudi que l’OpenVLD quittera seul le gouvernement. Il semble qu’à un moment donné les libéraux flamands ont espéré que le MR les suivrait mais sur ce point le président du MR Didier Reynders a été clair: il n’en est pas question.

Sans l’OpenVLD, le gouvernement disposerait encore d’une majorité, fût-elle bien courte, à savoir 76 sièges sur 150 à la Chambre. Mais le rapport de force dans les négociations changerait du tout au tout, car les francophones se retrouveraient majoritaires.

Dehaene est las, le sp.a laisse la majorité en plan

C’est évidemment l’émoi dans le landerneau politique. Les réactions ne se sont pas fait attendre, venant d’à peu près tous les bords, pour demander aux jeunes loups de l’OpenVLD de se calmer et d’attendre encore un peu que les négociations se poursuivent. Déjà, visiblement fatigué par une situation qu’il juge probablement désespérée, Jean-Luc Dehaene, qui avait débuté la réunion de mercredi soir dans le rôle d’assistant, a fini par quitter la réunion.

Parallèlement, le sp.a, qui n’est pas au gouvernement fédéral et qui ne participe pas aux négociations, a déclaré par l’entremise de son chef de groupe à la Chambre, Bruno Tobback, qu’il n’apporterait pas son soutien à un gouvernement duquel l’OpenVLD aurait démissionné. « Après les élections de 2007, nous n’avons pas eu de gouvernement pendant une très longue période, puis se sont succédé quatre gouvernements très courts: Verhofstadt, une première fois Leterme, Van
Rompuy, une deuxième fois Leterme. Le chemin de croix a assez duré et nous n’allons pas aider à le faire durer encore un peu plus ».

LeVif.be, avec Belga

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