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Un vaccin efficace contre l’asthme… chez la souris

L’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a annoncé ce lundi la mise au point d’un « vaccin efficace » chez la souris contre une forme d’asthme causée par des acariens, laissant espérer des débouchés pour l’homme.

L’asthme, qui touche 300 millions de personnes dans le monde, est une maladie chronique respiratoire causée par une réaction anormale contre des allergènes de l’environnement et parmi les nouvelles pistes actuellement en développement, la vaccination représente une approche prometteuse, explique l’Inserm dans un communiqué.

Des chercheurs de l’Inserm et du CNRS (Centre national pour la recherche scientifique, Institut du thorax) ont mis au point un vaccin qui, injecté chez une souris asthmatique, réduit significativement l’hypersensibilité à un allergène commun véhiculé par un acarien.

Le traitement actuel qui consiste à administrer des corticoïdes traite les symptômes sans guérir la maladie, tandis que la « désensibilisation » consistant à administrer des doses croissantes d’allergène pour diminuer l’hypersensibilité offre une efficacité limitée et variable selon les patients.

Des chercheurs ont imaginé une technique de vaccination fondée sur l’ADN de la substance allergisante. Plutôt que d’administrer des extraits d’allergènes de manière répétée afin de diminuer la sensibilité, les chercheurs ont travaillé à partir de séquences d’ADN spécifiques (de l’allergène) responsables de l’allergie.

Les chercheurs ont tenté de prouver l’efficacité de cette vaccination à base d’ADN sur la souris contre un allergène spécifique, Derf1, véhiculé par un acarien. Un vaccin mis au point chez des souris saines a ensuite été optimisé sur des souris asthmatiques et les chercheurs ont démontré que deux injections administrées à trois semaines d’intervalle permettaient de réduire de manière significative leur hypersensibilité.

« Ces résultats valident tout le potentiel » de la « vaccination à ADN » et un « développement préclinique » est en cours en vue de futurs essais chez l’homme, précise l’Inserm.

Levif.be, avec Belga

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