Le Zéphyr, 25 mètres d'envergure pour 75 kilos, est entièrement recouvert de panneaux solaires. © airbus

Un aéronef nommé Zéphyr

Rosanne Mathot
Rosanne Mathot Journaliste

On le surnomme « l’avion éternel », le Zéphyr d’Airbus. Dans la catégorie « innovations positives de 2018 », cet engin occupe une place de choix : il est le premier véhicule électrique autonome conçu pour voler dans la stratosphère.

Avec ses 25 mètres d’envergure et son tout petit poids de 75 kilogrammes, il a battu, cet été, tous les records. Offrant l’endurance d’un satellite et la flexibilité d’un drone, c’est un pseudo-satellite de haute altitude. Entièrement recouvert de panneaux solaires, il se charge le jour pour fonctionner la nuit, grâce à des batteries au lithium et deux moteurs électriques.

Silencieux, non polluant, sa durée de vol est sans égal : 26 jours, à 3 minutes près. Idem pour sa hauteur de vol, seulement atteinte par le Concorde, le U2 et le SR-71 Blackbird. A 21 kilomètres d’altitude, il ne craint pas les intempéries. Grâce à ses batteries, il maintient sa hauteur, la nuit, ce dont sont incapables les autres avions solaires. Les applications dans le civil et le militaire sont nombreuses : surveillance maritime et frontalière, lutte anti-incendie, contrôle de la pollution (marées noires), radiocommunications numériques sécurisées en cas de conflit armé, mais aussi rendre Internet accessible à des millions de gens vivant dans des zones isolées.

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