Que la 5e force soit avec nous

Rosanne Mathot
Rosanne Mathot Journaliste

Si la théorie résiste à l’analyse, il se pourrait bien que l’Univers soit équipé d’une 5e force fondamentale inconnue et d’une 13e particule élémentaire. En découvrant une anomalie dans un atome d’hélium, en laboratoire, le physicien hongrois Attila Krasznahorkay va-t-il bouleverser toutes nos connaissances ?

Ça ressemble au titre d’un épisode de la série culte « The Big Bang Theory » : « The ATOMKI anomaly » (L’anomalie d’ATOMKI, l’Institut de recherche nucléaire de l’Académie hongroise des Sciences). Ça pourrait surtout constituer l’une des avancées les plus folles et magistrales, dans tout ce que l’on sait sur le fonctionnement de l’Univers connu : une physique aussi coup de poing qu’exotique.

Selon les nouveaux travaux d’une équipe de physiciens hongroise (qui avait déjà planché sur la question en 2015), il se pourrait bien qu’il existe une 5e force fondamentale de l’Univers ainsi qu’une 13e particule fondamentale : l’hypothétique boson X17. Si les travaux du physicien Attila Krasznahorkay sont vérifiés, toute notre compréhension du fonctionnement de l’Univers connu s’en retrouvera bouleversé. Absolument tout sera sens dessus dessous. Non seulement, nous assisterons à une révolution absolue, dans la physique, mais, en plus, l’équipe hongroise d’ATOMKI sera vraisemblablement récompensée par un Prix Nobel, tant l’affaire est énorme.

Avant de baptiser X17, prudence !

Pour l’heure, réservons nos ardeurs et attendons de voir comment l’hypothèse d’ATOMKI va résister aux expériences des pairs du physicien hongrois. Par ailleurs, le papier d’Attila Krasznahorkay, publié sur la plateforme scientifique arxiv de l’Université US de Cornell, fait hausser beaucoup de sourcils, dans le monde scientifique, non seulement pour le laxisme possible de la méthodologie du chercheur, mais aussi pour le laxisme manifeste de sa grammaire et de son orthographe, qui piqueraient jusqu’aux yeux d’un enfant francophone de 12 ans.

Rappelons que, depuis les années 1970, selon la théorie du « Modèle Standard », il est établi que 12 particules et quatre forces fondamentales régissent absolument tout dans notre Univers connu. Les quatre forces sont l’interaction nucléaire forte, l’interaction nucléaire faible, la force électromagnétique et la force gravitationnelle, la plus faible et aussi la plus connue des quatre. Découverte par Newton, la gravité dispose d’une version moderne, la Théorie de la relativité d’Einstein, qui fait de la 4e force de l’Univers une courbure de la géométrie de l’espace-temps. (Lire aussi Toute première observation des ondes gravitationnelles ).

On ne comprend que 4 % de l’Univers connu

Ce « Modèle standard » explique donc le fonctionnement de toute chose visible dans l’Univers. Soit… 4 % de l’Univers connu. Les étoiles, les galaxies….les planètes : tout cela ne représente que 4 % de notre univers connu. Alors, évidemment, à l’aune de ce mini-chiffre-là, on comprend aisément qu’il y en a, des questions sans réponse. Et, souvent, ces questions sont liées à la fameuse « matière noire », une substance insensible à la force électromagnétique, incapable d’ absorber, de refléter ou d’émettre de la lumière. On sait toutefois qu’elle existe, puisqu’elle semble avoir un effet gravitationnel sur la matière visible. La matière noire paraît représenter une masse environ six fois supérieure à celle de la matière visible. C’est en allant à la recherche d’un hypothétique « photon noir » que l’équipe hongroise est d’ailleurs tombée sur son hypothétique boson X17…

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