© Capture d'écran Peta

Des expérimentations sur des chats choquent la Grande-Bretagne

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

En Grande-Bretagne, la révélation d’expérimentations lourdes menées sur des chats, dans dix des plus prestigieuses universités du pays, a choqué l’opinion publique. C’est le Daily Mail qui a répertorié les universités pratiquant des tests controversés.

Certains animaux ont été élevés dans l’obscurité totale, d’autres ont eu les paupières cousues pour permettre aux scientifiques d’étudier les phénomènes de « l’oeil paresseux ». Le crâne d’autres chats a été ouvert pour insérer des électrodes dans leur cerveau. Certains ont été drogués pour les empêcher de bouger et de respirer. Ils ont ensuite subi une trachéotomie. D’autres encore ont été soumis à un régime strict (riches en matière grasse) durant six semaines pour étudier l’impact sur la constitution des lipides sanguins. La plupart des animaux ont également été euthanasiés après les expérimentations. Ces expériences ont été menées pour améliorer la compréhension du corps humain par les scientifiques.

Choqués, les défenseurs des droits animaux ont qualifié ces procédures de « répugnantes ». Andrew Tyler, le directeur de Animal Aid a déclaré au Daily Mail : « L’extrême souffrance et le stress endurés par ces chats et ces chatons utilisés dans ces expériences répugnantes est profondément troublants à imaginer. Au-delà des souffrances causées, ces procédures épouvantables sont peu susceptibles de contribuer au progrès médical, puisque les résultats sur ces animaux ne peuvent pas être traduits de manière fiable à l’homme. Au lieu de torturer des chats et des chatons dans des expériences cruelles, l’University College de Londres devrait entrer dans le XXIe siècle et utiliser la large gamme de méthodes non animales disponibles qui produisent des résultats valides et pertinents pour l’homme ».

L’Union britannique pour l’abolition de la vivisection a demandé au gouvernement de mettre fin à l’utilisation des chats dans les laboratoires, alors que « plus de 5 millions de familles britanniques ont un chat comme animal domestique ».

En 2013, l’organisation Peta avait déjà contesté l’utilisation de chats de laboratoire par l’université du Wisconsin (États-Unis). L’organisation avait alors réussi à rapporter quelques images de ces expérimentations.

Face à ces critiques, le porte-parole de l’université de Cambridge a répondu que les recherches sur « l’oeil paresseux », qui toucherait un enfant sur 50, se faisaient dans le cadre du développement d’un nouveau traitement. « Il serait contraire à l’éthique de procéder à ces expérimentations sur des êtres humains. Une première étude a été réalisée avec des souris et des rats afin de vérifier si le traitement était efficace. Il est ensuite nécessaire d’effectuer d’autres tests sur un animal supérieur — dans ce cas, un petit nombre de chats. »

D’autres universités incriminées se sont défendues en assurant que ces genres de tests n’étaient plus pratiqués chez eux depuis des années.

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