La pluie comme le vent pourraient générer de l'électricité au contact du verre. © iStockPhoto

Des chercheurs créent un verre qui produit de l’électricité grâce au vent et à la pluie

Stagiaire Le Vif

Des scientifiques de l’Institut de Technologie de l’état de Géorgie, aux États-Unis, ont lancé un nouveau verre intelligent. Au contact de l’eau ou de l’air, il est capable de fabriquer de l’électricité pour alimenter des éléments d’une maison.

Les chauffages des maisons ou les voitures pourraient bientôt fonctionner grâce aux différents évènements météorologiques. C’est en tout cas avec l’objectif de les mettre en valeur énergétiquement parlant que ces chercheurs américains en sont venus à penser à ce verre « intelligent ».

L’idée du verre « intelligent » est construite autour de l’effet triboélectrique, ou plus simplement du transfert de charges électriques qui se produit lorsque deux matériaux (dans ce cas-là le vent ou la pluie avec le verre) entrent en contact.

Le verre est double couche. Dans la première, on trouve des nanogénérateurs capables de capter l’énergie des gouttes de pluie chargées positivement après leur pénétration dans l’air. Dans la seconde ont été placées deux feuilles de plastiques à l’intérieur desquelles se trouvent des ressorts qui réagissent à la pression du vent. Ces derniers permettent aux deux feuilles de se rapprocher ou s’écarter selon la force. C’est cette action qui est génératrice d’électricité.

Des premiers tests concluants

Ce groupe de chercheurs a déjà pu mener les premiers essais. Et même si le dispositif n’est pas encore capable d’équiper, loin de là même, une habitation entière en électricité, les résultats sont encourageants. Aujourd’hui, le procédé peut produire environ 130 milliwatts d’électricité par mètre carré de verre. Cela représente l’équivalent d’une charge pleine de batteries de smartphone.

Des dispositifs déjà existants comme base

En 2013, le magazine Nature avait déjà évoqué la fenêtre « intelligente » de chercheurs chinois capable de réguler la chaleur tout en produisant de l’électricité. Dans cette fenêtre, Gao Yanfeng avait introduit un film de dioxyde de vanadium. Ce constituant présente l’intérêt d’être soit isolant lorsque la chaleur a besoin d’être régulée, soit conducteur si la température environnante est adaptée.

Les chercheurs ont ensuite ajouté des cellules photo voltaïques autour des plaques de polycarbonate et de dioxyde de vanadium. Elles produisent de l’électricité grâce à la lumière qu’elles reçoivent.

A la vue de tous les précédents travaux qui ont été faits à ce sujet, le coût de ce verre double couche ne devrait donc pas être trop élevé d’après les chercheurs, même si aucun chiffre précis n’a à ce jour été communiqué.

Par Camille Ledun

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