© BELGAIMAGE

Makélélé: « Thierry Henry a compris que ce qu’on lui avait présenté à Monaco ne correspondait pas à la réalité »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Quand on discute le coup avec Claude Makélélé, on finit par parler de José Mourinho, de Vicente Del Bosque et de Thierry Henry. Extraits.

Claude Makélélé à propos…

…de José Mourinho : « Il ne laisse rien passer ? C’est une image qu’il donne, une image qu’on se fait de l’extérieur. C’est un entraîneur qui adore ses joueurs, il est capable de les défendre jusqu’à la mort. À côté de ça, il est super exigeant. Il m’a appris énormément sur le thème de l’exigence, du non-relâchement. Ça peut être épuisant à certains moments, mais quand tu joues dans un tout grand club, tu dois savoir gérer. »

…de Vicente Del Bosque : « Il n’avait pas besoin de nous accompagner au jour le jour. Dans l’équipe, il y a Iker Casillas, Roberto Carlos, Zinédine Zidane, Luis Figo, Raúl, Ronaldo. Tu crois qu’il a besoin de nous parler beaucoup ? Tu crois qu’il a besoin de nous tenir en laisse ? Non, évidemment, parce qu’il a un groupe de gars intelligents et réceptifs. Des compétiteurs. Il bosse avec des mecs qui sont tous internationaux, des Galactiques. Del Bosque était exceptionnel dans les actes, mais on ne l’entendait pas beaucoup. Il ne devait pas dire grand-chose pour qu’on comprenne vite qu’il n’était pas content. Dans des clubs pareils, si un mec s’écarte, l’entraîneur met un petit coup de gueule et le gars revient direct sur la ligne. Par contre, quand tu bosses avec des jeunes, tu dois t’y prendre autrement, ne pas les lâcher. J’ai eu Jean-Claude Suaudeau à Nantes : un vrai dictateur. J’ai eu Rolland Courbis à Marseille, c’était aussi un contexte particulier. »

…de Thierry Henry à Monaco : « Il a reçu une proposition qu’on ne refuse pas, donc c’était normal qu’il ne la refuse pas… Si c’était un cadeau empoisonné ? À la base, quand tu reprends une équipe en cours de saison, c’est d’office un cadeau empoisonné. Si tu arrives en juin, tu peux façonner ton noyau. Si tu débarques en novembre, c’est empoisonné. Parce qu’en plus, l’analyse qu’on te fait à ton arrivée, elle est fausse. Il faut que tu attendes de mettre ton pied à l’intérieur pour comprendre toi-même la situation, pour faire ton analyse personnelle. À Monaco, on voit que Thierry Henry l’a faite entre-temps. Il a compris que ce qu’on lui avait présenté ne correspondait pas à la réalité. Les présidents, les directeurs sportifs, ils veulent t’avoir, ils ont besoin de toi, alors ils te disent ce qu’ils veulent bien. »

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Claude Makélélé dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire