
« Henry est un vrai gagnant »
Alors qu’on a cité Thierry Henry à Aston Villa tout l’été, il entame finalement sa carrière d’entraîneur là où sa carrière de footballeur a commencé: à Monaco.
On entendra enfin Thierry Henry la semaine prochaine. Monaco se déplace à Bruges dans le cadre de la Ligue des Champions. Le Français a travaillé deux ans pour l’équipe nationale, il a reçu de multiples demandes d’interviewes de la presse, belge comme française, mais il a toujours poliment refusé. À cause de ce coûteux contrat d’exclusivité avec Sky, vous savez, qui a permis à la fédération de profiter de son expérience pour des cacahuètes. Il n’a fait que deux exceptions: pour la RTBF et pour la VRT.
Par la suite, il a téléphoné au journaliste flamand pour savoir s’il était satisfait. Un collègue français qui a fréquenté Henry pendant des années le confirmait cet été : Titi peut être très gentil. Tout comme il peut être vraiment embêtant et ne plus vous regarder, dieu sait pour quelle raison.
Le souvenir qu’il laisse à la fédération ? Il a beaucoup regardé et parlé. Le directeur sportif Chris Van Puyvelde, qui s’en va également : « Il insistait sur les phases arrêtées et donnait des conseils. Il revenait constamment là-dessus, de toutes les façons possibles. » L’équipe perd un véritable gagnant, dit-on partout. L’été dernier, il a organisé un quiz en Russie. Pendant une heure, il a râlé sur une réponse, parce qu’il n’était pas du même avis.
Ce n’est pas Roberto Martinez qui a présenté Henry. Le Français était dans le sillage d’un autre candidat au poste de sélectionneur. Van Puyvelde : « Roberto n’a pas peur de s’entourer de fortes personnalités. Il a dit : Je suis prêt à le rencontrer à Londres, pour voir si le courant passe. » Il est passé. Comme T3 dans un rôle d’observation puis comme T2 suite au départ de Graeme Jones à l’issue de la Coupe du Monde, il s’est notamment occupé des phases arrêtées et a énormément discuté avec les joueurs.
Son successeur aura sans doute un autre profil, a signifié Martinez vendredi soir après la victoire contre la Suisse. « Il y a deux ans, nous avions besoin d’un battant doté d’un high profile. Depuis, cette fameuse génération en or a rempli ses promesses. Elle est troisième et a gagné une médaille. Elle est nettement plus avancée sur le plan mental. »
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici