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Affaire Suarez : comment Moscou a joué avec Anderlecht

A Anderlecht, on a été surpris quand les patrons du CSKA Moscou ont finalement proposé, la semaine passée, de prendre Matias Suarez en prêt au lieu de l’acheter comme prévu pour une dizaine de millions. Et le Sporting a donc refusé le deal. Pour la presse moscovite, cette conclusion n’est pas du tout étonnante. Elle l’avait même prévue quelques jours plus tôt.

L’explication, c’est un renfort inattendu pour le CSKA. Il a rapatrié l’attaquant brésilien Vagner Love, qu’il avait vendu à Flamengo il y a un an. Mais le club sud-américain n’était pas capable de payer le solde du transfert (10 millions), il n’en avait encore versé qu’un tiers. Love est donc retourné à Moscou, où on avoue qu’on a fait une bonne affaire. Lors de ses deux premiers séjours au CSKA, il avait marqué en moyenne un but tous les deux matches et donné un assist tous les quatre matches.

Dès l’annonce de son retour, le directeur général moscovite a dit qu’il continuait à travailler sur le dossier Suarez, mais dans le même temps, les journaux russes signalaient que le CSKA était aussi en contact avec d’autres poids lourds offensifs, dont Moussa Sow (Fenerbahçe) et Kléber (Porto). Ces médias se doutaient donc que Suarez avait peu de chances de rester une priorité.

La direction du CSKA comptait aussi sur les revenus de la vente de Love pour financier l’arrivée de l’Argentin d’Anderlecht, et cet argent, ils ne l’ont donc finalement pas reçu. La demande d’un prêt avec option d’achat ressemblait fort à une comédie qui a fait perdre du temps et de l’énergie à tout le monde.

Par Pierre Danvoye

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