La tenniswoman belge n°1 s’est livrée à coeur ouvert à Sport/Foot Magazine.
« Mon dos a été au centre de mes préoccupations ces deux dernières années. Mon service a toujours été mon principal atout. D’un coup, j’ai dû en changer. Après plus de dix ans, cela requiert une fameuse adaptation. Pourtant, ce qui m’a été le plus difficile est d’accepter mentalement qu’il y avait un problème et que je devais changer de service. Il a également fallu trouver un équilibre et une structure d’entraînement et de jeu.
Parfois, je souffrais du dos pendant les tournois ou j’étais raide parce que je ne faisais pas mes exercices. Maintenant, je peux dire que j’ai trouvé le bon équilibre. Mon service ne sera évidemment plus jamais le même, il ne sera plus jamais aussi puissant mais je l’ai accepté. Je pense que je dispose encore d’une marge de progression et je veux retirer le maximum de mon nouveau mouvement.
Pour la première fois en quatre ans et demi, j’ai quitté le top 30. Je suis numéro 51 mais c’était nécessaire pour devenir plus forte et retrouver mon niveau. C’est en tout cas comme ça que j’appréhende cette période maintenant. Cette année-ci n’a pas été ma meilleure sur le plan des résultats mais elle a m’a énormément appris. Cela peut paraître bizarre après une saison durant laquelle j’ai plus souvent perdu que gagné mais j’ai le sentiment d’avoir avancé dans la bonne direction et je puise énormément d’assurance dans cette impression.
Après le premier tour de l’US Open, j’ai pris une semaine de repos, j’ai aménagé quelques semaines d’entraînement amusantes et j’ai disputé quelques bons matches, histoire de bien achever l’année. Je m’entraîne plus intelligemment, plus efficacement. J’ai trouvé une bonne routine avec mes entraîneurs et depuis quelques mois, sur le conseil du kinésithérapeute Lieven Maesschalck, Jef Brouwers a rejoint mon équipe.
Il m’aide à accepter les choses de la vie avec sérénité, il tente de m’insuffler une mentalité positive et empreinte d’assurance. Je n’ai absolument pas l’impression de consulter un psychologue. C’est plutôt comme si je parlais à un ami.
Un faisceau de facteurs m’insuffle confiance et motivation pour l’avenir. L’année prochaine, je veux retrouver le top 30 et peut-être même le top 20. En tout cas, je suis convaincue que le meilleur est à venir. »
Par Christian Vandenabeele
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