Marc Sergeant

Le manager de Lotto-Belisol explique pourquoi ses coureurs alignent les victoires en avant-saison et se réjouissent de disputer les classiques.

Etes-vous surpris de voir votre équipe en tête du classement des victoires ?

On ne peut pas dire que les succès d’André Greipel soit surprenants mais ceux de Frédérique Robert et Gert Dockx sont inédits et me font plaisir. Il s’agissait de bons coureurs chez les jeunes mais ils avaient quelque peu perdu confiance.

Comment avez-vous travaillé en hiver ?

Nous avons insisté sur l’importance de prendre des points dans les épreuves des calendriers continentaux (c’est à dire celles ne comptant pas pour le World Tour, ndlr). A la fin de l’année dernière, nous avions chuté à la 18e place du classement sur base duquel l’UCI détermine la valeur des équipes et il était déjà tard lorsque nous avons reçu notre licence pour le World Tour. C’est comme cela que nous avons eu l’idée de préparer un deuxième train de sprinters à côté de celui qui existait déjà pour Greipel. Cela a tout de suite fonctionné et même s’il ne s’agissait que de victoires au Gabon, elles ont mis tout le monde en confiance. De plus, dans les sprints massifs, nous ne jouons plus la carte que d’un seul coureur tandis qu’avant, nous nous classions parfois aux huitième, neuvième et douzième places.

Quelle est l’influence de ces victoires sur le groupe ?

Il est plus soudé, tout le monde tire à la même corde. Vicente Reynes, par exemple, se débrouille au sprint et il habite à Majorque mais au Trofeo Palma de Majorque, il s’est complètement effacé au profit de Kenny Dehaes, qui a fait la différence.

On dit tout de même qu’une hirondelle ne fait pas le printemps.

C’est vrai mais, en accord avec les coureurs, nous avons mis la barre plus haut que l’an dernier en ce qui concerne les classiques. La saison passée, nous visions une place sur le podium. Maintenant, nous voulons gagner. A l’époque, nous avions six néo-professionnels tandis qu’aujourd’hui, le groupe est plus expérimenté. J’attends d’un coureur comme Jens Debusschere qu’il progresse dans les classiques et qu’il puisse aider Jürgen Roelandts et Lars Bak à Paris – Roubaix, par exemple.

Quelle course avez-vous le plus de chance de remporter ?

A Kuurne, avec Greipel. Nous miserons tout sur lui tandis que, la veille, au Circuit Het Nieuwsblad, Roelandts sera notre chef de file. Et nous sommes convaincus que, si toutes les conditions sont réunies, Greipel peut aussi s’imposer à San Remo ou à Gand-Wevelgem.

par Benedict Vanclooster

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