Les médecins généralistes veulent plus de confrères diplômés

Les médecins généralistes souhaitent que davantage de confrères fraîchement diplômés viennent rejoindre leur rang, rapporte Le Soir lundi, citant le Groupement belge des omnipraticiens (GBO –  syndicat médical majoritaire chez les généralistes) et le Collège de médecine générale francophone.

Le minimum – quel que soit le nombre de diplômés l’été prochain – est d’obtenir que 50% d’entre eux s’orientent vers la médecine générale pour répondre aux besoins de la population », exige le GBO.

« Nous plaidons pour que les médecins généralistes représentent, de manière constante, au moins 50% de la profession de médecins en Wallonie et à Bruxelles », abonde aussi le Collège de médecine générale. « Nous sommes convaincus qu’accroître le nombre de généralistes permettra d’améliorer la qualité des soins. Cela permettrait une répartition plus efficiente des tâches, d’affronter des problèmes de société (vieillissement, précarité ou isolement social), de mieux répondre à des problématiques en augmentation comme les problèmes de santé mentale, les assuétudes. »

De son côté, le GBO se fait plus incisif : « Nous espérons que la Commission de planification francophone aura à cœur de défendre les besoins de la population en priorité, et pas seulement ceux des hôpitaux universitaires ou assimilés ». 

Une population de médecins vieillissante

Dans La Dernière Heure, Audrey Bonnelance, médecin généraliste à Woluwé Saint-Pierre et administratrice du GBO pointe que dans le pays, 44% des médecins ont plus de 55 ans. « Je pense que pour remplacer un médecin qui travaille à l’ancienne et qui travaille en solo, de 7 h à 22 h en acceptant les visites le week-end, il faudra deux jeunes médecins. Ils représentent une partie non négligeable du métier et beaucoup vont arrêter dans les cinq ou dix années à venir. La mouvance du moment, ce sont les pratiques pluridisciplinaires, les maisons médicales et surtout les pratiques de groupe. Toutefois, on peut très bien travailler en solo et en réseau, c’est bien aussi. C’est dommage que les politiciens ne soutiennent pas tous les types de pratiques. On a besoin de tout le monde et il faut soutenir tous les profils. »

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