Ce jeudi, Franck Vandenbroucke a frustré tout le monde, mais réussi son pari

Frank Vandenbroucke entame une vaste réforme de la profession infirmière

Un avis rendu à la demande du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, servira de point de départ à un vaste projet de réforme de la profession infirmière.

Le chantier poursuit un objectif: faire en sorte que les infirmières soient utilisées à leur juste valeur en accomplissant des actes qui correspondent à ce pour quoi elles ont été formées.

Malgré les pénuries de personnel qui affectent ce secteur, le constat est fait régulièrement que les infirmières accomplissent des actes qui pourraient être accomplis par d’autres, comme des tâches administratives et ménagères ou des soins d’hygiène de base. Leur autonomie est également limitée trop souvent. Qui plus est, il n’existe pas encore de titre légal pour asseoir l’autonomie des infirmiers de pratique avancées (titulaires d’un master et ayant étudié six ans) alors qu’ils peuvent apporter une plus-value importante pour le suivi de malades chroniques.

Un groupe de travail indépendant dirigé par la professeure Ann Van Hecke (UGent) a rédigé des recommandations en vue de différencier des tâches -c’est-à-dire créer des fonctions aux tâches différentes au sein d’un même groupe professionnel-, déléguer des tâches -c’est-à-dire exécuter des tâches à la demande d’un prestataire qu’on ne peut accomplir indépendamment de celui-ci- et enfin transférer des tâches -redistribuer des tâches entre des groupes, ceux-ci pouvant ensuite les accomplir de manière autonome.

Les travaux ont été menés sans tabou, a assuré le ministre, et ont tenté de répondre à une série de questions: est-il encore justifié que seule une infirmière puisse prendre la température ou administrer un médicament en ventre libre, ou ne faut-il pas faire confiance au patient pour décider qui lui administre un médicament, quels actes peuvent être laissés au personnel de soutien? etc.

Une concertation va s’ouvrir. Certains aspects sont toutefois déjà réglés puisque dès mardi la commission de la Santé de la Chambre entamera l’examen des projets de loi qui introduisent les fonctions d’assistant en soins infirmiers, d’infirmier chercheur clinicien et d’aidant qualifié.

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