cancer du sein
cancer du sein © Getty

Une opération du cancer du sein ne sera plus remboursée partout en Belgique: voici les cliniques agréées (carte interactive)

Le remboursement des traitements contre le cancer du sein se feront désormais uniquement dans les cliniques du sein agréées, a annoncé le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke.

Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a décidé que le traitement du cancer du sein ne serait remboursé que dans un hôpital reconnu comme clinique agréée. Cette décision fait suite à la publication, jeudi, d’une étude du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) démontrant que les femmes qui sont traitées dans une clinique du sein non agréée ont un risque nettement plus élevé d’en décéder que celles qui se font soigner dans un établissement agréé.

Les traitements de suivi comme la chimiothérapie ou la radiothérapie seront, eux, toujours remboursés même s’ils sont donnés dans des cliniques non agréées, à condition qu’il y ait une bonne communication sur le dossier entre les institutions agréées et non agréées.

Dans notre pays, une femme sur sept est touchée par le cancer du sein. Bien que la Belgique fasse bonne figure au niveau européen en termes de qualité et d’expertise dans le traitement de la maladie, « nous pouvons faire mieux et nous devons donc oser être plus ambitieux pour sauver des vies », a souligné le ministre de la Santé. L’étude du KCE révélait en effet que l’immense majorité (87 %) des sites non agréés n’atteignaient pas le seuil moyen de 60 nouveaux diagnostics par an et les patientes qui y sont soignées n’avaient aucune garantie de bénéficier de l’encadrement et des services (para)médicaux qui relèvent d’une obligation légale dans les cliniques du sein agréées. « Le but est que la chirurgie et la consultation oncologique multidisciplinaire se fasse dans une clinique coordinatrice. Tout le reste peut être pratiquer plus près de chez le patient », explique le KCE au Vif.

Les cliniques agréées

Désormais, les opérations ne pourront avoir lieu que dans l’une des 72 cliniques agréées, a convenu M. Vandenbroucke (Vooruit), se basant sur l’étude du KCE qui révèle que le risque de mourir d’un cancer du sein est 30% plus élevé pour les femmes prises en charge dans des cliniques non agréées par rapport à celles traitées dans une institution agréée. La conclusion est limpide pour Frank Vandenbroucke. « Dans ce cas, les traitements contre le cancer du sein ne pourront plus avoir lieu que dans ces cliniques agréées à l’avenir. Désormais, les hôpitaux qui se décrivent comme des cliniques du sein sans disposer de cet agrément ne pourront plus compter sur le remboursement des traitements du cancer du sein. »  

Suite de l’article après l’infographie.

En outre, le ministre a constaté que les hôpitaux qui se décrivaient comme des cliniques du sein sans détenir l’agrément étaient légion en Belgique. Partant de ce constat, il a également décidé que ces derniers ne pourront désormais plus compter sur le remboursement des traitements du cancer du sein.

Par ailleurs, un » plan d’action comportant diverses mesures qui répondent aux différentes recommandations du KCE » sera bientôt élaboré, précise M. Vandenbroucke. Il ajoute que la problématique des cliniques du sein non agréées révèle « un problème plus vaste concernant la manière dont la concentration nécessaire des soins de santé est mise en place ».

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