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Plus on met du temps à se rendre au travail, plus on est malheureux

Le Vif

Selon une étude de l’université canadienne de Waterloo, plus on met du temps à se rendre au travail, plus on est malheureux.

« Nous avons découvert que plus vous mettez du temps à vous rendre au travail, moins vous êtes satisfait de votre vie en général » explique Margo Hilbrecht de la faculté de sciences de la santé appliquées de l’Université de Waterloo au Canada. Cette étude vient contredire l’opinion répandue qu’un long trajet entre le domicile et le travail présente certains avantages, tels que l’occasion de se détendre avant de commencer sa journée et d’adoucir le passage du travail à la vie privée le soir.

Obésité

Les chercheurs ont analysé les données de l’index canadien du mieux-être pour se faire une idée du rapport entre la durée du trajet et le bonheur. Ils ont découvert que les navetteurs estiment qu’ils ont une qualité de vie moins élevée et qu’ils sont davantage pressés par le temps. « Certaines personnes profitent de leur trajet, mais la plupart d’entre elles l’associent à un sentiment de perte de temps et à un niveau de stress plus élevé » explique Hilbrecht.

Le rapport entre les trajets de longue durée et l’hypertension, l’obésité, le niveau d’énergie plus faible et l’absentéisme accru au boulot avait déjà été démontré. La raison pour laquelle les navettes procurent un sentiment de mécontentement n’est pas uniquement liée à la circulation. L’inactivité joue également un rôle.

« Les navetteurs qui ont le temps de pratiquer une activité physique dans leur routine quotidienne souffrent nettement moins de troubles lies au stress causé par les trajets entre le travail et la maison. Bien évidemment, c’est justement ce dernier facteur qui est chronophage et souvent la raison pour laquelle ils n’ont pas le temps de s’adonner à ce genre d’activité en plus de leur boulot » précise la scientifique.

Nuisible à la santé

La chercheuse espère que ces nouvelles constatations inciteront les employeurs à réfléchir à la question et à instaurer des horaires flexibles pour leurs employés. Selon elle, il vaut donc mieux faire un travail moins bien payé, mais situé plus près de chez soi. « Si on a le choix, cela vaut vraiment la peine de l’envisager, vu les effets négatifs de longs trajets sur notre bonheur ».

IPS

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