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Les personnes qui décident de ne pas avoir d’enfants ne regrettent pas leur choix

Le Vif

Une étude de la VUB révèle que les gens qui choisissent délibérément de ne pas avoir d’enfants le regrettent rarement, voire jamais, même quand ils se retrouvent confrontés à la solitude.

Dans le cadre de son mémoire de master en sciences agogiques, Hannelore Stegen a interrogé des personnes sans enfants de plus de 60 ans, hommes et femmes, sur leur décision de ne pas procréer. Tous les répondants sont nés entre 1935 et 1958 et vivent en Flandre ou à Bruxelles. La moitié sont des femmes, l’autre moitié des hommes.

« L’étude révèle quatre profils de personnes sans enfants », explique la chercheuse. « Les types les plus prononcés sont les personnes qui estiment que dans notre société, il n’est plus acceptable d’avoir des enfants. Selon eux, il y a déjà trop d’humains sur la Terre.

Il y a aussi ceux qui ont choisi leur carrière et qui ont toujours choisi délibérément de ne pas en avoir. Certains hommes et femmes sans enfants ont – d’un commun accord – suivi le choix de leur partenaire. Eux non plus ne regrettent pas ce choix. Enfin, il y a ceux qui, pour des raisons diverses, n’en ont pas eu: ils n’ont pas trouvé le bon partenaire au bon moment de leur vie, ou ils ont tant postposé ce choix que cela n’en est plus venu.

Stegen a également étudié les effets d’une existence sans enfants. « Les avantages sont évidents », dit-elle. « Les personnes sans enfants ont plus de temps pour leur travail et leur carrière. Elles ont un plus grand sentiment de liberté et plus de temps libre. D’autre part, elles encaissent souvent des reproches de la part de leur entourage. Manifestement, il y a encore un tabou sur le fait de choisir délibérément une existence sans enfants. »

Les personnes sans enfants ont souvent une opinion tranchée sur les gens qui en ont. Certaines, par exemple, ne trouvent pas logique que le gouvernement verse des allocations familiales aux parents. Un répondant se demande ainsi pourquoi il ne serait pas possible de verser des allocations aux personnes qui ont un ami fidèle à quatre pattes. « On constate également que parmi les personnes sans enfants, il n’y a pas non plus de ‘haïsseurs d’enfants’, dit Stegen. « Au contraire : de nombreuses personnes sans enfants ont de bonnes relations avec les enfants des autres, elles s’en occupent activement et se sentent impliquées. »

Stegen estime que des études plus poussées réalisées parmi un plus grand groupe de personnes sans enfants mèneront à des découvertes intéressantes. Les chiffres européens de Sharelife Data révèlent que près de 11% des personnes âgées de 55 à 75 ans, volontairement ou non, n’ont pas d’enfants.

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