Mpox: quels sont les risques réels d’infection en Belgique?
Selon le Risk Management Group (RMG), qui rassemble toutes les autorités de santé publiques du pays, la probabilité d’infection au mpox en Belgique est faible.
La probabilité d’infection au mpox en Belgique reste très faible pour la population générale, a indiqué mardi le Risk Management Group (RMG). Elle n’est élevée que pour les voyageurs se rendant dans les pays touchés (en Afrique centrale et australe), en cas de contact physique étroit avec des personnes au sein des communautés touchées.
Le RMG, présidé par le SPF Santé publique et rassemblant toutes les autorités de santé publique du pays, suit les recommandations du Risk Assessment Group (RAG), qui a évalué les risques d’infections pour toutes les catégories de la population.
La probabilité d’infection est jugée très faible pour la population générale et faible pour les personnes sans contact étroit avec les communautés touchées. Elle n’est élevée qu’en cas de contacts étroits avec des cas possibles ou confirmés ou pour les voyageurs ayant eu des contacts étroits avec les communautés touchées.
Dans tous les cas, l’impact en cas d’infection est faible, tout comme le risque global (ou modéré pour les cas de probabilité d’infection élevée).
Il n’est pour l’instant pas question d’une vaccination générale, « compte tenu de l’impact limité de la maladie et du faible risque pour la population », indique le RMG. Les données scientifiques actuelles suggèrent en outre que le vaccin existant est également efficace contre le clade 1b, nouveau variant au sujet duquel les connaissances scientifiques évoluent constamment.
Le groupe NITAG au sein du Conseil Supérieur de la Santé étudie toutefois la possibilité d’une vaccination ciblée pour les groupes à risque spécifiques, en tenant compte des connaissances scientifiques et des avantages et inconvénients.
Une vaccination secondaire est possible en cas d’épidémie localisée en Belgique, grâce au stock stratégique de vaccins (vaccination immédiate après un contact à risque).
Le mpox se transmet principalement par contact physique étroit avec une personne infectée, par exemple par contact sexuel ou peau à peau.
Du début de l’année au 9 août, 17.541 cas, dont 2.822 confirmés, ont été signalés en Afrique (517 décès). En Europe, un cas de mpox de clade 1b a été détecté en Suède.
«Le mpox n’est pas le nouveau Covid»
Le monde en sait « déjà beaucoup » sur le mpox, et l’on ne peut donc pas le considérer comme « le nouveau Covid », a pour sa part affirmé le directeur Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Hans Kluge.
« Le mpox n’est pas le nouveau Covid. Qu’il s’agisse du clade 1 du mpox, à l’origine de l’épidémie actuelle en Afrique centrale et orientale, ou du clade 2 du mpox, à l’origine de l’épidémie de 2022 » dans le monde, a déclaré M. Kluge, lors d’un point de presse des agences de l’ONU. « Nous en savons déjà beaucoup sur le clade 2. Il nous reste à en apprendre davantage sur le clade 1« , a-t-il affirmé, en relevant que « nous savons comment lutter contre le mpox ».