Considérant la réforme de Frank Vandenbroucke (Vooruit) comme une « opportunité », les sages-femmes ne prendront pas part à la grève, lundi.
Les sages-femmes ne participeront pas au mouvement de grogne des médecins prévu lundi, selon une opinion des organisations professionnelles belges de sages-femmes diffusée vendredi. Si leurs conditions de travail restent précaires, elles voient dans la réforme de Frank Vandenbroucke une « opportunité ».
« Nous ne voulons pas considérer les réformes à venir comme une menace, mais comme une opportunité de faire évoluer les soins de santé — et les soins périnatals en particulier — vers un modèle plus cohérent, durable et accessible« , disent-elles. Elles jugent cruciale la nécessité de trouver un équilibre entre l’accessibilité des soins pour les patients et une juste rémunération pour les prestataires.
Les sages-femmes conventionnées gagnent en moyenne quelque 27.000 euros bruts par an, rappellent-elles. Bien en dessous du salaire annuel des infirmières, qui gagnent en moyenne 88.000 bruts par an. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir des sages-femmes se déconventionner, « simplement pour survivre ».
La proposition d’un plafonnement des suppléments à 25% pour les prestataires de soins de première ligne non conventionnés représenterait un coup fatal pour les sages-femmes de première ligne, alertent-elles. Concrètement, cela limiterait leur revenu annuel brut à 34.000 euros.
« Il faut évoluer vers un financement basé sur la valeur, axé sur les résultats en matière de santé, la collaboration et la continuité des soins », soulignent-elles.
Elles appellent les parties prenantes au dialogue et à la coopération, et à laisser de côté les « réflexes corporatistes ». Au ministre Vandenbroucke, elles demandent de l’écoute.