Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice. © Belga

Le bureau de l’Exécutif des musulmans de Belgique en justice contre Van Quickenborne

Le bureau souhaite que le ministre de la Justice cesse ce qu’il considère comme des « ingérences arbitraires ».

Le bureau de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) a annoncé saisir la justice afin de faire cesser ce qu’il considère comme des « ingérences arbitraires » du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne dans l’organisation du culte musulman.

Cette nouvelle étape du litige fait suite au retrait, en septembre dernier, de la reconnaissance de l’EMB comme organe représentatif des communautés musulmanes.  Depuis octobre 2020, l’organe de représentation du culte islamique en Belgique est dans le viseur du ministre de la Justice. Un rapport de la Sûreté de l’État avait alors pointé du doigt des ingérences étrangères au sein de cette institution.

Manque de transparence

Parallèlement, sa gestion était mise en cause pour son manque de transparence et sa confiscation par une poignée de membres. Un recours contre ce retrait de reconnaissance a été rejeté par le Conseil d’État en octobre dernier. Le bureau de l’EMB, qui gère les affaires courantes, dénonce le fait de n’être plus en mesure d’exercer ses missions, même d’affaires courantes, en l’absence de subsides. Dans un communiqué, il reproche aussi au ministre d’organiser des réunions avec les autres cultes représentés en Belgique, mais sans lui, alors même qu’il s’agit de discuter de ses propres missions. Le bureau de l’EMB ajoute qu’il organisera d’initiative ses propres élections.

Réaction du ministre

Dans une réaction, le ministre Van Quickenborne a rappelé que la reconnaissance de l’EMB avait été retirée entre autres parce que cet organe ne fonctionnait plus de manière transparente et démocratique. « L’Exécutif avait en fait été détourné par un petit groupe qui s’était indument arrogé le droit de parler pour l’ensemble de cette autorité. Cela a été confirmé à deux reprises par le tribunal de l’entreprise et par le Conseil d’État qui leur ont donné tort sur le plan juridique, précisément parce qu’ils ne représentaient pas l’Exécutif en droit. Je ne suis absolument pas inquiet à l’idée qu’ils réessaient une troisième fois. Mais je déplore surtout que la communauté musulmane dans notre pays soit encore prise en otage par ces individus qui s’accrochent si fermement à leur position ».

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