Les syndicats des chemins de fer rejettent l’accord social de Jean-Luc Crucke, pas de grève prévue dans l’immédiat

Les négociations sur un accord social entre les syndicats des chemins de fer et le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke, ont échouées. Malgré cela, aucune grève sur le rail n’est prévue avant les vacances.

Les syndicats des chemins de fer CGSP Cheminots, CSC Transcom et SLFP Cheminots ont rejeté le préaccord qu’ils avaient signé avec le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke (Les Engagés), ont-ils indiqué mardi.

Les inquiétudes liées à la pérennité de l’avenir de HR Rail, la fin des recrutements statutaires prévus au 1er janvier 2028 et la fin des pensions prématurées sont les trois raisons principales derrière le rejet de l’accord, précise le président de la CGSP Cheminots, Pierre Lejeune.

Le président de la CSC Transcom, Koen De Mey, s’inquiète de l’avenir de HR Rail, l’actuel employeur légal du personnel. L’objectif est que la SNCB et le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel deviennent responsables de leur propre recrutement et de leur propre sélection, et qu’ils deviennent ainsi les employeurs légaux de leur personnel. « Nos collaborateurs se demandent, par exemple, si le dialogue social pourra encore jouer pour l’ensemble des chemins de fer ».

Le SLFP Cheminots évoque des interventions fondamentales qui portent atteinte à la sécurité de l’emploi, à la protection juridique et à l’avenir du personnel.

Les syndicats ont invité le ministre à de nouvelles négociations. «Je ne crois pas qu’il y aura un passage en force de sa part», espère M. Lejeune. M. Crucke a de son côté indiqué qu’il attendait d’être officiellement informé avant de réagir.

«Il y a dans notre chef une volonté de poursuivre les négociations. Le document pourrait être amélioré. Nous donnons toutes les chances à la concertation sociale», poursuit Pierre Lejeune.

Le 23 avril, un préaccord avait été conclu au terme de deux jours de concertation entre Jean-Luc Crucke, les représentants de HR Rail, de la SNCB, d’Infrabel ainsi que les syndicats CGSP Cheminots, CSC Transcom et SLFP Cheminots.

Les organisations syndicales ne prévoient pas de nouvelles actions dans l’immédiat.

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