Journée mondiale du vélo : « Bruxelles pourrait devenir un modèle en Europe »

Stagiaire Le Vif

Le 3 juin est la Journée mondiale du vélo. A Bruxelles, le succès du deux-roues est grandissant.

Pour leurs trajets quotidiens, de plus en plus de Bruxellois optent pour le vélo. Sur son compte Twitter et son site web, Brussels Bike Count publie chaque jour des informations sur le nombre de bicyclettes enfourchées à Bruxelles.

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Les chiffres de comparaison des mois de mai 2021 et 2022 qui apparaissent sur cette carte sont impressionnants, mais à nuancer : le mois de mai 2021 avait été particulièrement pluvieux. D’après l’Observatoire du vélo à Bruxelles, une étude réalisée chaque année par l’ASBL Pro Velo à la demande de Bruxelles Mobilité, le taux de croissance annuel moyen depuis 2010 s’établit tout de même autour de 11%.

Covid oblige, les chiffres des années 2020 et 2021 étaient légèrement en-dessous de 2019. Mais ils ont repris leur croissance dès la fin du premier confinement et ceux de l’année 2022 sont prometteurs. Ce mois de mai a d’ailleurs été le premier où le nombre de déplacements à vélo enregistrés a passé la barre du million.

Action « Clap au vélo »

D’Ostende à Arlon, des applaudissements ont résonné dans 155 endroits différents pour cette journée mondiale du vélo. Initiée par le GRACQ (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens) et le Fietsersbond, son pendant néerlandophone, l’action « Clap au vélo » est « l’occasion de célébrer celles et ceux qui font le choix d’une mobilité active et durable ». Des écoles, des associations et des entreprises se sont jointes au mouvement.

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« Le vélo répond aux 17 objectifs de développement durable établis par les Nations Unies pour parvenir à un monde meilleur et plus durable pour tous », rappelle Aurélie Willems, Secrétaire générale du GRACQ. « Quand on applaudit les personnes qui se déplacent à vélo, on espère aussi que l’écho arrivera aux oreilles des décideurs politiques et qu’ils prendront conscience de l’importance d’investir dans cette mobilité-là. Le but premier est de féliciter les cyclistes, bien sûr, mais il y a un second vrai message derrière, dont la pertinence se renforce encore à l’heure de la flambée des coûts de l’énergie : investir dans une mobilité collective économiquement rentable n’est plus une option, c’est indispensable et urgent. »

Les autorités font-elles du bon boulot ?

Aurélie Willems reconnaît aux autorités régionales un bel effort fourni pour promouvoir l’usage de la bicyclette dans la capitale. Un effort qui commence d’ailleurs à se faire ressentir, avec un peu de retard, dans les autres grandes villes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « À Bruxelles, on voit que la Région s’investit beaucoup pour rendre son environnement plus favorable aux vélos. On pourrait faire mieux, mais on est dans une culture du compromis : il faut traiter avec la Région Bruxelles-Capitale, mais aussi les 19 communes. »

Bruxelles sera-t-elle un jour une ville cyclable ? Pour la Secrétaire générale du GRACQ, cela ne fait aucun doute. « Pour le moment, la Belgique a encore un retard à rattraper sur les infrastructures et la sécurité pour les cyclistes par rapport à ses voisins français et allemands. Mais si on continue d’investir comme on le fait actuellement, Bruxelles pourrait devenir un modèle à suivre en Europe. »

Victor Broisson

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