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Forte hausse du nombre de morts sur les routes depuis le début de l’année

Le Vif

Le nombre de tués sur les routes belges a augmenté de 40% au cours du premier semestre de l’année en comparaison avec l’an dernier, ressort-il du baromètre de la sécurité routière de l’institut Vias publié mardi. 231 personnes ont perdu la vie, soit quasiment autant qu’avant la crise du coronavirus. Le nombre de piétons tués dans des accidents a plus que doublé.

La hausse du nombre de morts est plus importante en Wallonie (111 tués au lieu de 63) qu’en Flandre (113 au lieu de 99). En définitive, le nombre de tués est quasiment aussi haut en Wallonie qu’en Flandre, alors que la Région wallonne est moins peuplée. A Bruxelles, le nombre de morts est passé de 4 à 7.

   En Wallonie, la hausse la plus sensible est à noter dans la province de Namur (passée de 13 à 36 tués). La situation s’est aussi fortement détériorée dans les provinces de Luxembourg (de 10 à 18 tués) et de Hainaut (de 19 à 32 tués).

   Au niveau national, la tendance la plus préoccupante est observée chez les piétons puisque le nombre de tués est passé de 13 à 35. Il faut remonter 10 ans en arrière pour trouver un nombre plus élevé. « Le terrible accident de Strépy (six piétons tués) ne peut pas, à lui seul, expliquer cette très nette hausse », note Vias.

   Le nombre d’accidents corporels, c’est-à-dire les accidents dans lesquels au moins une personne est blessée, est également en hausse dans toutes les Régions: +12% en Wallonie, +21% en Flandre et +32% à Bruxelles (20% au niveau national).

   Vias constate que le nombre d’accidents corporels impliquant des utilisateurs de trottinette électrique a été multiplié par 2,5 (de 339 à 846).

   Le premier semestre de l’an dernier avait été marqué par de lourdes mesures sanitaires comme des couvre-feux ou le télétravail obligatoire, ce qui explique en partie la hausse soudaine des usagers tués. Le nombre de morts sur les routes approche celui de 2019.

   « Il n’y a donc pas de baisse structurelle au niveau national telle que nous l’avions connue il y a quelques années », relève Vias. « Une fois de plus, ce baromètre montre la nécessité de tout mettre en œuvre, dans les années qui viennent, pour protéger davantage les usagers vulnérables. »

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