Rouler au gaz naturel (CNG) est assurément moins cher

Urbain Vandormael
Urbain Vandormael Spécialiste voitures  

Quand on aborde les solutions pour réduire drastiquement les émissions nocives, tout le monde pense spontanément à la voiture électrique ou à l’hydrogène. Des solutions qui coûtent cher aux producteurs et aux consommateurs. Rouler au gaz naturel (CNG) représente une troisième solution permettant de réduire les émissions de manière spectaculaire. Le gaz est aussi beaucoup plus économique que le gazole ou l’essence. Depuis 2014, le nombre d’utilisateurs de CNG en Belgique est passé de 650 à 18.000.

Rouler au gaz n’est pas une nouveauté. Durant des décennies, le LPG (Liquified Petrol Gas), ou gaz de pétrole liquéfié, un produit issu du raffinage du pétrole, a été assez populaire car moins coûteux à la pompe que le gazole ou l’essence. Le LPG a depuis été supplanté par le CNG (Compressed Natural Gas), ou gaz naturel comprimé, composé essentiellement de méthane. Il s’agit, en fait, d’une version comprimée du gaz naturel avec lequel nous chauffons nos maisons. Le transport du gaz naturel et l’approvisionnement des 130 stations de CNG que compte notre pays s’effectuent par le biais d’un réseau souterrain appartenant à Fluxys.

PLUS DE MODÈLES, PLUS DE STATIONS

Didier Hendrickx, Public Affairs manager de gas.be, énumère les avantages du gaz naturel comme carburant : « Le CNG produit en moins 90 % de NOx, 77 % de particules fines et de 7 à 16 % de CO2 par rapport aux moteurs Diesel ou à essence. Son coût au kilomètre est 50 % inférieur à celui du gazole et 60 % à celui de l’essence. Une voiture circulant au CNG ne doit pas disposer d’un filtre à particules onéreux et coûte moins cher en entretien. Il est respectueux de l’environnement et beaucoup moins cher que le gazole, l’essence ou l’électricité. »

Malgré tout, les conducteurs optant pour le CNG en Belgique sont beaucoup moins nombreux qu’en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas. Pourquoi ? Peu de marques proposent des modèles CNG dans notre pays. Et le nombre de stations se comptait encore récemment sur les doigts d’une main.

Didier Hendrickx : « En cinq ans, le nombre de conducteurs roulant au CNG dans notre pays est passé de 650 à 18.000. Désormais, ils disposent de 130 stations CNG. Le nombre de marques proposant des modèles est également en progression. Grâce à l’attention que portent les médias sur le CNG, la méfiance de la population vis-à-vis de sa sécurité et de sa fiabilité disparaît lentement mais sûrement. On confond encore trop souvent CNG et LPG. Nous devons communiquer mieux et davantage sur ce point. »

PLUS AVANTAGEUX A LA POMPE

Le surcoût d’une voiture au CNG par rapport à un modèle Diesel est assez limité. Par rapport à un modèle à essence, la différence est de 2.000 à 2.500 €. Cette différence de prix à l’achat, les gros rouleurs peuvent la récupérer à la pompe. Exempté d’accises, le CNG est, selon le régulateur fédéral de l’énergie la CREG, 25 % plus économique que l’essence et 33 % moins cher que le gazole.

Didier Hendrickx : « Rouler au gaz coûte moins cher. Les sociétés de leasing s’en sont aussi rendu compte. Elles proposent aujourd’hui davantage de modèles CNG. Cela s’explique aussi par le fait que la valeur résiduelle d’un modèle CNG est aujourd’hui supérieure à celle d’un véhicule Diesel, même dans notre pays qui y reste très attaché. »

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