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Renault, Veolia et Solvay partenaires pour recycler les batteries en fin de vie

Philippe Bonamis journaliste

Le groupe Renault, ainsi que Veolia, spécialiste de la gestion optimisée des ressources, et Solvay, un des leaders mondiaux de la chimie avancée et de l’innovation scientifique, ont décidé de travailler ensemble à la mise en place d’un écosystème circulaire des métaux issus des batteries électriques en Europe.

Le consortium, créé en septembre 2020 entre Veolia et Solvay, est à présent renforcé par l’engagement et l’expérience du groupe Renault en matière d’économie circulaire et de cycle de vie des batteries des véhicules électriques. Fort du savoir-faire de Solvay dans l’extraction chimique des métaux de batteries et de l’expérience acquise depuis dix ans par Veolia dans le démantèlement et le recyclage des batteries lithium-ion via des procédés hydrométallurgiques, le partenariat vise à faire de cette complémentarité un avantage stratégique et un levier de compétitivité.

Alors que le nombre de véhicules électriques en circulation devrait passer de 10 millions en 2020 à plus de 100 millions d’ici 2030 dans le monde, un accès stable et responsable aux métaux des batteries constitue un enjeu crucial. Dans ce contexte, les trois partenaires ambitionnent de constituer une source d’approvisionnement sûre et durable de métaux stratégiques pour les batteries, tels que le cobalt, le nickel et le lithium. Pour atteindre cet objectif, les entreprises entendent s’appuyer sur leur expérience et leur savoir-faire respectifs à chaque étape de la chaîne de valeur – depuis la collecte des batteries en fin de vie en passant par le démantèlement, puis l’extraction et la purification des métaux – et en améliorant les processus mécaniques et hydrométallurgiques existants pour le recyclage des batteries.

Grâce à la combinaison des technologies de pointe développées par Solvay et Veolia, les métaux stratégiques seront extraits et purifiés en matériaux de haute pureté prêts à être réutilisés dans la fabrication de nouvelles batteries. Auparavant récupérés sous une forme destinée à de seules applications métallurgiques, ce nouveau procédé en boucle fermée devrait contribuer à la réduction de l’empreinte environnementale des futures batteries de véhicules électriques.

Les trois partenaires sont déjà activement engagés dans une phase expérimentale impliquant la mise en place d’une usine pilote en France, à l’échelle préindustrielle, capable d’extraire et de purifier les métaux contenus dans les batteries en fin de vie.

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