La MX-5 ici présentée dans sa version japonaise, appelée Eunos. © GF

Le père de la Mazda MX-5 est décédé

Laurent Blairon journaliste

Shunji Tanaka, designer japonais, est décédé le 12 décembre dernier. Il était âgé de 75 ans. Si son nom ne vous dit rien, Mr Tanaka restera celui qui a dirigé le design extérieur et intérieur d’une voiture devenue iconique : la première Mazda MX-5 « Miata ».

Ce roadster japonais léger inspiré des sportives anglaises de la grande époque (années 50-60) connaîtra un succès fulgurant dans le monde et accèdera au statut d’icône parmi les voitures de loisirs. Trois générations lui succèderont jusqu’à aujourd’hui, puisque la MX-5 ND figure toujours au catalogue.

De droite à gauche, les 4 générations de Mazda MX-5: NA, NB, NC et ND
De droite à gauche, les 4 générations de Mazda MX-5: NA, NB, NC et ND© GF

Lors de sa première apparition publique en février 1989, au salon de Chicago, la MX-5, également appelée « Miata » aux Etats-unis et « Eunos » au japon, fait l’unanimité. Son design séduit par sa géniale simplicité, sans agressivité ni appendices aérodynamiques. Shunji Tanaka avait commencé à travailler sur ce projet dès 1986. Soumis aux divers centres de desing de Mazda, c’est celui de Californie qui avait obtenu la réalisation, mais Tanaka supervisera jusqu’au bout les détails en veillant à lui insuffler sa touche japonaise, que l’on saisit dans l’espièglerie de la face avant, notamment.

En rouge, le modèle actuel (ND) a conservé l'âme du petit roadster sportif japonais né dans les années 80.
En rouge, le modèle actuel (ND) a conservé l’âme du petit roadster sportif japonais né dans les années 80.© GF

Châssis joueur

En dehors de son design réussi, la MX-5 possède un châssis particulièrement joueur qui, grâce à son architecture de propulsion très bien équilibrée, promet un réel plaisir de piloter à son propriétaire, même avec un simple moteur 1.6 atmosphérique, tout sauf très puissant. A sa sortie les spécialistes la baptisent d’ailleurs la « Lotus Elan moderne », mais avec l’avantage de garantir une fiabilité en béton. Aujour’hui, nombreux sont les exemplaires de première génération a afficher une parfaite condition technique, malgré des kilométrages parfois très élevés. La « Miata » restera aussi la seule MX-5 à disposer de phares escamotables, un détail savoureux aux yeux de ses admirateurs. Sa large diffusion permet de dénicher sans difficulté des exemplaires encore en très bon état et à des prix très accessibles. Après Mazda, Shunzi Tanaka travaillera chez Kawasaki, où il redonnera du souffle à la gamme des motos moyennes cylindrées, grâce à la génération ER-6 notamment.

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