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296 GTB : une petite Ferrari, vraiment ?

Laurent Blairon journaliste

Les rumeurs concernant le développement de la gamme Ferrari « par le bas » alimentaient la Toile depuis un bon moment. Voici enfin, dans sa version définitive, le 296 GT, signant le retour d’un petit V6 dans un bolide de Modène.

Pour les passionnés, un V6 dans une Ferrari est tout sauf une idée saugrenue. Dans l’histoire de la marque, les Dino V6 des années 70 ont conquis les amoureux de belles carrosserie et sont aujourd’hui des modèles recherchés et appréciés des collectionneurs. Si l’on remonte plus loin dans le passé sportif de la marque, de nombreux succès sont aussi à mettre à l’actif des 6 cylindres, et ce dès1958 avec la Dino 246 F1. Pour le style, la nouvelle 296 GTB n’affiche pas de parenté immédiate avec les Dino, mais dévoile de faux airs de 250 Le Mans, en tout cas de profil. Si on la découvre en version coupé (GTB), sa variante découvrable (GTS) ne tardera pas à suivre.

Ultrapuissante

De là à parler de nouvelle « baby-Ferrari », il n’en est bien sûr pas question, que du contraire. Car si la 296 marque bien une rétrogradation en nombre de cylindres (jusqu’ici la marque ne comptait que des 8 et 12 cylindres) et en cylindrée (3 litres, V6), ce moteur est avant tout le premier V6 hybride de Ferrari. Ce moteur devait marquer le coup et les premières données techniques donnent effectivement le tournis. La puissance cumulée par le V6 (663 ch) et le moteur électrique (167 ch) ch, atteint 830 ch, soit nettement plus que la F8 Tributo, considérée jusqu’ici comme la Ferrari de série la plus sportive. La 296 GT accélère de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes et file à 330 km/h. Pour les fanatiques de technique, les particularités de ce V6 impressionnent. Tout d’abord, il est ouvert à 120°, une architecture profitable au centre de gravité, plus bas. Ensuite, il développe 663 ch, c’est-à-dire 221 ch par litre de cylindrée (la « puissance spécifique »), ce qui en fait le 3 litres de série le plus puissant au monde. En outre, sans encore révéler tous ses détails techniques, cette Ferrari 296 GTB devient aussi le bolide le plus propre de Maranello, grâce à des rejets nocifs maîtrisés par la partie électrique de cette hybride. Sur ses réserves de courant, l’engin serait capable de parcourir 25 km sans besoin d’essence. Tous les tifosi attendent les premiers essais pour voir ce que cela donne fce au chronomètre.

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