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Pollution à Bruxelles : 13% de véhicules diesel et la moitié des émissions de black carbon en moins d’ici 2020

La mise en place d’une zone à basse émission de polluants atmosphériques à l’échelle de l’ensemble de la Région bruxelloise se traduira, d’ici 2020, par la disparition forcée des rues de la capitale de 20.000 véhicules « passagers » et de 27.000 véhicules « utilitaires » diesel bruxellois, sur un total de 370.000, soit 13%, a affirmé mardi matin la ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault.

Les émissions des différents polluants diminueront de manière importante d’ici 2020, en particulier pour le « black carbon », qui sert de support aux autres polluants et dont la baisse a été évaluée par Bruxelles Environnement à 53,5%, a ajouté la ministre, longuement interpellée par les députés de la commission de l’Environnement du parlement bruxellois.

Le mini-débat ouvert dans ce contexte n’a révélé aucune opposition fondamentale à la mise en place d’une zone de basses émissions. A l’image d’Arnaud Pinxteren (Ecolo), d’Annemie Maes (Groen) et de Liesbeth Dhaene (N-VA), l’opposition a davantage concentré ses questions sur la mise en oeuvre opérationnelle d’une mesure qui n’en est qu’au stade de l’avant-projet, sur son timing et sur son financement.

Dans le camp libéral, Anne-Charlotte d’Ursel (MR) a même abondé dans le sens de l’initiative gouvernementale en coupant les ailes à un canard sur un point: l’instauration d’une telle zone ne pénalise davantage un public socialement fragilisé et réputé à tort détenteur de véhicules plus anciens et polluants, du moins si l’on s’en réfère à des études menées à l’étranger.

Dans la majorité, on retiendra notamment l’intervention de Pierre Kompany (cdH) qui a redit l’opposition ferme de sa formation à l’élargissement du Ring qui risque de mettre à mal les objectifs de base du Plan Air Climat Energie et en particulier le projet de zone de basses émissions.

En 2020, moment où les véhicules diesel Euro 0, 1, 2 et 3 ne pourront plus circuler dans Bruxelles, approximativement 20.000 véhicules « passagers » diesel bruxellois et 27.000 véhicules « utilitaires » bruxellois seront concernés par la mesure. Pour les véhicules essence, on parle du chiffre de 3.500 (sur 170.000, soit 2%), « un chiffre beaucoup plus faible et ce, sachant que les critères d’accès sont moins stricts et que les voitures de collection de plus de 30 ans – à très grande majorité des véhicules essence bénéficieront d’une dérogation », a expliqué Mme Fremault, rappelant que l’avant-projet prévoyait une listes de dérogations (e.a. les camions de plus de 3,5 tonnes; les motos, tracteurs, véhicules prioritaires, les camping-cars, les corbillards, les ambulances, une série de véhicules avec cartes PMR, les oldtimers, …).

Par ailleurs, la mise à jour par Bruxelles Environnement d’une étude sur l’impact de l’instauration d’une zone basses émissions a révélé que pour l’année 2020, à mi-parcours des mesures progressives de restriction et par rapport aux émissions réelles de 2014, les émissions diminueront de 27% pour les oxydes d’azote, 53,5 % pour le « black carbon », 19,8 % pour les PM2.5, et 7,9 % pour les PM10, a encore dit la ministre.

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