130 citoyens et une ASBL se constituent partie civile dans l'affaire des PFAS.

PFAS : plus de 130 citoyens en justice contre l’inaction politique

Une ASBL et 130 citoyens se constituent parti civile afin d’obtenir la reconnaissance officielle de surexposition aux PFAS.

L’asbl SOS Notre Santé, accompagnée de plus de 130 citoyens, a annoncé lundi sa constitution de partie civile dans l’affaire des PFAS. Les dossiers de constitution de partie civile ont été déposés auprès de la juge d’instruction en charge du dossier.

« Cette démarche vise à obtenir la reconnaissance officielle d’une surexposition avérée et d’une intoxication significative de la population à ces substances préoccupantes pour la santé », a expliqué Geoffrey Vanstals, Président de SOS Notre Santé. «Près de deux ans après la diffusion du documentaire d’investigation de la RTBF « Le Silence coupable », en novembre 2023, de nombreuses questions essentielles restent sans réponse. La population, elle, a le sentiment que le dossier stagne dangereusement.»

Le taux de PFAS toujours pas officiellement communiqué aux citoyens

L’association a souligné que des résultats d’analyses sont toujours en attente. «En janvier 2024, lors de l’inscription au biomonitoring organisé par l’ISSEP, chaque citoyen concerné a dû compléter un questionnaire détaillé. Ce questionnaire devait permettre de clarifier et d’identifier si l’eau de distribution était bien la source de l’intoxication.» L’association déplore que les résultats, attendus pour juin 2024, n’ont jamais été communiqués.

Pour SOS Notre Santé, donc, aucune autorité n’a reconnu officiellement à ce jour que l’eau distribuée dans les entités de Chièvres et de Ronquières a intoxiqué la population. « Pour SOS Notre Santé ASBL et les citoyens concernés, le problème majeur reste l’absence de communication claire et le manque de prise de responsabilité de la part des autorités et des acteurs impliqués. A l’heure d’aujourd’hui, les institutions publiques n’ont toujours pas dit que l’eau de distribution est bien la cause des intoxications. La population espère désormais une avancée rapide de l’instruction d’enquête. »

Un rapport de l’ISSeP du 18 avril 2025, les résultats du rééchantillonnage mesurant l’exposition aux PFAS dans les zones de Chièvres, Ronquières, Florennes et Nandrin, ainsi que ceux du prélèvement dans la zone de Florennes, avaient mis en évidence une surexposition aux PFAS chez les résidents.

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