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Les baleines franches de l’Atlantique nord « au bord de l’extinction »

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Après une année meurtrière, la situation des baleines franches de l’Atlantique nord est plus que jamais incertaine.

Les baleines franches (ou noires) de l’Atlantique nord font partie des mammifères marins les plus rares au monde. Et leur situation ne risque pas de s’améliorer puisque l’espèce a connu une année meurtrière. Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), 17 baleines franches ont péri en 2017. Il n’en reste désormais plus que 450.

Et la situation est d’autant plus alarmante que cette année de mortalité élevée coïncide avec une année de reproduction faible. Et il ne reste qu’une centaine de femelles reproductrices parmi les baleines franches de l’Atlantique nord. Elles ont effectivement diminué abondamment depuis 2010, les femelles étant plus durement touchées par la mortalité que les mâles. « Vous devez utiliser le mot extinction, parce que c’est ce que la tendance nous indique », exhorte John Bullard, administrateur régional pour le Service national américain de la Pêche maritime, cité par The Guardian.

Certaines études ont tenté de comprendre pourquoi les décès de baleines avaient augmenté au cours de l’année écoulée, menaçant l’espèce d’extinction. Une d’entre elles, publiée dans la revue Nature Scientific Reports, suggère que les baleines se déplacent davantage que ce que l’on pensait. Selon les scientifiques, les baleines pourraient s’aventurer en dehors des zones protégées à la recherche de nourriture, se mettant ainsi en danger. Une autre étude, publiée cette fois dans la revue Endangered Species Research, pointe les risques engendrés par les engins de pêche qui, provoquant un stress élevé, leur font produire un niveau supérieur d’hormones. Même lorsque les baleines survivent à l’enchevêtrement des filets, leur capacité à la reproduction est impactée négativement.

Un examen mené sur cinq ans par la NOAA sur les baleines franches, publié au moins d’octobre, indique que ces animaux devraient demeurer sur la liste des espèces menacées. Ils ont également publié une série de recommandations visant à protéger l’espèce au maximum. Ils ont notamment élaboré un plan à long terme pour surveiller les tendances démographiques et l’habitat, et étudier l’impact de la pêche commerciale.

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