Comme Macron, Zuhal Demir estime qu’il ne faut pas de nouvelles lois sur le climat

La ministre flamande de l’Énergie (N-VA) plaide par contre pour plus d’adaptation aux changements climatiques.

Au lieu de venir sans cesse avec de nouvelles législations en matière de climat, la Commission européenne ferait mieux d’évaluer sa politique climatique, en la confrontant avec la réalité, estime la ministre flamande de l’Énergie, Zuhal Demir (N-VA).

Pour elle, l’accent européen devrait être mis sur l’adaptation aux changements climatiques plutôt que sur l’adoption d’objectifs toujours plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La ministre N-VA pense avoir trouvé un allié en la personne du président français, Emmanuel Macron, qui a récemment déclaré qu’il ne fallait plus « ajouter » de normes environnementales après l’application du Pacte vert de l’Union européenne, plaidant pour de « la stabilité » en la matière.

Zuhal Demir estime que l’UE en fait trop sur le climat par rapport aux autres

« Ces trois dernières années, j’ai vraiment beaucoup prêché dans le désert. Tout le monde critiquait notre position sur le climat mais l’on voit maintenant qu’ils sont nombreux à faire une courbe rentrante », estime en substance Zuhal Demir, qui avait refusé de se rendre l’an dernier à la COP27, à Charm el-Cheikh. Avec son Pacte vert, l’Union européenne avance en tête, devant les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et d’autres pays mais elle le fait à un coût élevé, selon la ministre flamande. « Nous savons que la Chine (27%) et les Etats-Unis (13%) représentent ensemble 40% des émissions mondiales de CO2 et l’UE à peine 8%. Cela veut dire que si les gros émetteurs ne font rien, nous serons les dindons de la farce« .

Aux yeux de la ministre flamande, l’accent européen devrait plutôt être mis sur l’adaptation aux conséquences des changements climatiques. « Une bonne politique climatique n’est pas seulement une affaire de réduction d’émission de CO2 mais surtout d’adaptation et de protéger nos populations contre des conséquences que nous subirons de toute façon », estime encore Zuhal Demir.

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