« Je ne vais pas travailler, je vais jouer »

L’événement ‘The Power of Passion’ a mis à l’honneur cinq personnalités inspirantes issues d’horizons divers. Une soirée placée sous le signe de la passion, de l’inspiration et de la musique. Laurence Bibot, artiste multi-casquette, s’est lancée dans le stand-up: « Je retire beaucoup de satisfaction de tout ce que je fais : écrire, jouer, faire du stand-up,… J’ai tendance à donner au mot ‘passion’ une connotation très romantique. Mais oui, je suis bien passionnée dans tout ce que je fais. »

Laurence Bibot est une personnalité incontournable de la scène francophone. Depuis les années 90, la comédienne s’est fait connaître en télé (la fameuse Miss Bricola des Snuls sur Canal +, c’est elle), en tant que chroniqueuse radio sur la Première et au théâtre. Au fil du temps, elle s’est aussi découvert une passion pour l’écriture. « J’adore être sur scène. Mais si vous jouez dans une pièce écrite par un autre que vous, vous devez apprendre votre texte par coeur. Ça a un côté scolaire que j’aime moins. Alors que si vous écrivez vous-même, vous créez quelque chose de nouveau, vous pouvez y mettre toute votre âme. C’est dur, ça demande beaucoup d’énergie et de temps, mais dès que j’en ai l’occasion, j’en retire une énorme satisfaction. »

Rien d’étonnant à ce que Laurence devienne comédienne et humoriste. « Dès l’enfance, j’étais fascinée par l’observation du genre humain. Quand j’accompagnais ma mère au Delhaize par exemple, j’étudiais les caissières et leur comportement. Et cette manie d’observer et d’analyser est toujours restée. Pour moi c’est aussi naturel que de respirer. Ça va de soi. »

Après ses études secondaires, Laurence Bibot fait ses premiers pas sur scène. « Je me suis retrouvée dans une compagnie qui faisait de l’improvisation. C’est vraiment là que j’ai découvert comment tirer parti de toutes ces années passées à observer les gens, surtout les femmes. Encore aujourd’hui, j’y puise beaucoup d’inspiration pour créer mes personnages et les jouer. »

Ce qui est fantastique avec le stand-up, c’est que le public ru0026#xE9;agit directement.

« Je peux me lâcher complètement« 

L’un entraîne l’autre. En 1990, elle écrit son premier ‘Seule en scène’: un vaudeville saupoudré d’humour noir. A la même époque, elle entre en contact avec les Snuls, un collectif de 5 artistes avec qui elle tournera la fameuse série sur Canal +. Sa carrière est lancée: théâtre, musique, télévision et cinéma. Et en 2014, elle s’aventure pour la première fois, et avec succès, dans une nouvelle discipline, celle du stand-up comedy.

« Ce qui est fantastique avec le stand-up, c’est que le public réagit directement. Vous êtes très seule, mais si ça fonctionne, vous en retirez beaucoup d’énergie », confie Laurence. « Et je continue à interpréter des personnages féminins dans toute leur diversité: les caissières du Delhaize, ma mère, des actrices, des comédiennes célèbres… J’adore surtout cette dernière catégorie parce que je peux exagérer leurs émotions. Je peux me lâcher complètement pour faire rire mon public. « 

Elle met toute son âme et tout son coeur dans ce qu’elle fait, c’est clair. « Mais d’un autre côté, ce n’est pas facile tous les jours. Vous devez vous réinventer sans cesse et tout recommencer à zéro. Et vous devez aussi vous donner à 100 pour cent. C’est très exigent. Et puis il y aussi le côté financier, il y a toujours un facteur d’incertitude. »

Et pourtant, c’est principalement le plaisir qui la motive. Laurence Bibot: « Oui, je suis heureuse de pouvoir faire ce que je fais. C’est génial de pouvoir dire à ses enfants: ‘Je vais jouer ce soir’. Ça sonne quand même autrement que ‘Maman va travailler’! Et en plus, pour le moment, j’ai un tas d’idées qui fourmillent dans ma tête, surtout pour l’écriture. C’est sûr, une période belle et passionnante s’ouvre encore à moi. »

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