Nicolas De Decker

Politiciens nommés pour dépolitiser, déficit creusé pour “mettre le budget en ordre”,… : La révolution du bon sens déferle sur la Belgique

Nicolas De Decker Journaliste au Vif

La révolution du bon sens qui déferle sur la Belgique promet de remettre les finances publiques en creusant le déficit, et de dépolitiser l’administration en nommant des députés top managers. Ca promet…

Une révolution déferle sur la Belgique, sur la Wallonie et sur la Communauté française depuis les élections du 9 juin, et depuis l’installation de gouvernements d’alternance à tous nos étages, Bruxelles malheureusement exceptée. C’est la révolution du bon sens.

Et cette révolution du bon sens a déjà porté des fruits, très juteux, si bien qu’un premier bilan est désormais possible.

Ce premier bilan autorise d’ambitieuses projections bruxelloises le jour où, n’en doutons pas, la révolution du bon sens y régnera enfin.

Au fédéral, avec le seul bon sens en puissant aurige, le char de la révolution, celui de Bart De Wever, file droit sur le chemin de la raison. Contre la folie budgétaire de la Vivaldi, les austères légions arizoniennes ont mis un terme définitif au laxisme en creusant des déficits encore supérieurs à ceux du gouvernement De Croo. Et contre son non-sens socioéconomique qui consista à mieux protéger le pouvoir d’achat que partout ailleurs en Europe, l’Arizona revalorise le travail sans revaloriser les salaires des travailleurs.

C’est la révolution du bon sens et il faut s’y faire.

En Région wallonne, avec l’unique bon sens comme discipline, le hub de la révolution, celui d’Adrien Dolimont, ne s’éclaire que de science. Contre le même laxisme budgétaire, les rigoureux ingénieurs wallons ont décidé de baisser les droits de succession pour les gens qui héritent d’un gros patrimoine et les droits d’enregistrement pour les gens qui achètent une grosse maison. Et, puisque les budgets allaient, conséquemment, manquer encore davantage, contre le retard dans l’isolation du bâti, ils ont choisi de ne plus aider les propriétaires à isoler le leur.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, aiguisé à la pierre du bon sens, le sabre de la révolution, celui d’Elisabeth Degryse, tranche. Il combat pour le respect des enseignants en dévalorisant leur statut et combat la conséquente pénurie en les flanquant de flexijobs.

Les deux gouvernements, wallon et francophone, viennent de désigner des hauts fonctionnaires. Contre la vieille politisation sordide, ministres MR et Engagés n’ont dégagé que des candidats qui ne sont pas de leur parti, et ils veillé à dépolitiser, et ont nommé une majorité de top managers si dépolitisés qu’ils étaient membres et cadres d’un de leurs deux partis, dont un était même député fédéral, certification ultime de dépolitisation absolue.

C’est cela, la révolution du bon sens, et on doit s’en réjouir. On doit même s’impatienter que ses salvifiques vagues révolutionnaires atteignent enfin la Région de Bruxelles-Capitale. Il lui faut d’urgence un gouvernement de bon sens, qui puisse notamment lutter contre les privilèges indus accordés à la minorité flamande en se pliant aux revendications de la minorité flamande, et apaiser les associations en attente de financement public en ne leur donnant plus de subsides, et combler le déficit en creusant le puits sans fond du futur métro sans fonds.

Car c’est la révolution du bon sens et il n’y en a plus aucun.

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