Weinstein, et après ?

Avec l’affaire Weinstein, l’année 2017 a constitué un tournant dans les relations entre femmes et hommes. De là à dire que 2017 sonne la fin du patriarcat, comme l’écrivent certains, c’est un pas que je ne franchirais pas. Pourquoi une telle hiérarchie, depuis des siècles, dans les rapports entre genres ? Et si c’était simplement parce que le sexe fort n’est pas celui qu’on croit ? La femme donne la vie. Imaginez son pouvoir dans une civilisation préhistorique au sein de laquelle le vieillissement d’une tribu signifiait sa disparition à court ou moyen terme. Dans l’histoire encore récente, une dynastie industrielle ou financière risquait le même sort si elle se retrouvait sans héritiers. Les religions monothéistes placent leur dieu, quel que soit son nom, à l’origine de toute création, donc de la vie. Parallèlement à la vénération d’une divinité masculine, le statut de la femme se dégrade – doux euphémisme. Et si ces religions étaient simplement une invention masculine pour reprendre le pouvoir aux femmes ?

Pour ma part, le culte de la vierge, l’interdiction faite aux femmes de disposer de leur corps, l’obligation de cacher les parties du corps qui peuvent susciter le désir masculin, l’impossible accès aux hautes fonctions religieuses […] sont des signes qui confortent mon hypothèse. Bien sûr, ils ne seront jamais qu’un faisceau de présomptions et ne constitueront jamais l’ombre d’une preuve.

Néanmoins, avec le poids oppressant des religions dans les mentalités et dans l’espace social, je crains que l’égalité parfaite entre femmes et hommes ne soit pas encore pour demain. Je souhaite me tromper de tout coeur !

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