» Votre estomac est opéré, pas votre tête « 

Si elle déborde aujourd’hui d’énergie (mentale), cela n’a pas toujours été le cas ! Anke De Meester (34 ans) s’exprime à coeur ouvert sur sa vie avant et après son opération bariatrique, espérant que son expérience sera utile à d’autres.

 » Je mesure 1,82 m et, comme mes kilos en trop ont toujours été plutôt bien répartis, le surpoids que je traîne depuis la puberté ne s’est jamais vraiment remarqué. Bien sûr, j’ai suivi des régimes, mais j’ai toujours fini par rechuter. On ne peut pas dire que j’abusais de sucreries ou d’aliments malsains, mais je mangeais trop : c’était ma manière de gérer les émotions difficiles. Après mon divorce, la situation s’est dégradée… jusqu’au jour où je me suis retrouvée à 142 kg, avec des articulations douloureuses, des photos de moi que je n’osais pas regarder, une tendance à me fatiguer très vite et un diagnostic de burnout en prime. C’est à ce moment que j’ai commencé à envisager une opération. Sur le conseil de mon médecin de famille, j’ai toutefois commencé m’attaque au burnout et j’ai bien fait, car la chirurgie de l’obésité impose vraiment d’adapter son mode de vie en profondeur et on ne peut pas affronter tous les obstacles à la fois.  »

Sur la bonne voie

 » J’ai subi une sleeve en septembre 2018. La première semaine, j’ai beaucoup souffert de nausées et j’ai culpabilisé : qu’avais-je fait à mon corps ? Heureusement, cela n’a pas duré et j’ai recommencé à prendre plaisir à manger, même si je suis rassurée de voir que mon appétit a diminué depuis l’intervention. J’ai été largement épargnée par les symptômes de dumping, mais je respecte scrupuleusement mes 6 petits repas sains par jour. Au début, j’ai un peu tâtonné pour trouver la bonne approche et le bon planning, en particulier pour m’assurer des apports suffisants en protéines. J’ai souffert brièvement d’une carence en protéines et d’un problème de perte de cheveux, mais le diététicien m’a remise sur la bonne voie. Le psychologue aussi a vraiment fait une différence pour moi – c’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui. Cela fait un bien fou de pouvoir confier ses insécurités non seulement à ses proches mais aussi à des professionnels, qui ont un regard objectif ! On opère en effet votre estomac mais pas votre tête, qui peut avoir du mal à suivre. J’ai perdu 55 kg en 9 mois, mais j’ai régulièrement dû me convaincre que c’était bien le cas, photos à l’appui.  »

 » L’aquajump, c’est super !  »

 » Après trois mois de sport sous l’accompa gnement d’un kiné, j’ai retrouvé la condition physique et l’assurance nécessaires pour me lancer par moi-même. J’ai toujours aimé nager, parce que les kilos se sentent moins dans l’eau. Pour maximiser mes chances de tenir le coup, j’ai choisi un sport particulièrement sympa, l’aquajump – de l’aérobic sur trampoline dans une piscine. Je fais aussi du yoga, du vélo et, depuis que j’ai adopté un petit chien, je marche plus. Cela a vraiment boosté mon assurance et mon image de moi, ce qui m’a aussi aidée à changer de carrière. « 

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