» Vos enfants ne sont pas vos enfants « 

Le projet de sortir l’avortement du Code pénal fait couler beaucoup d’encre, et à juste titre. Les arguments avancés méritent réflexion et, en particulier :  » Mon corps m’appartient « . Nous avons reçu la vie bien que nous ne l’ayons pas demandée et elle nous est reprise, un jour, même si nous n’en avons pas envie. Ce qui relativise cette assurance de propriété. Par ailleurs, il faut se rappeler que toute vie commence par une semence, une petite graine et cela est vrai dans le secteur végétal, animal et pour nous, humains. La rencontre d’un gamète mâle et d’un gamète femelle crée une vie nouvelle qui n’est celle ni du père, ni de la mère. Et, comme le dit si bien le poète libanais Khalil Gibran :  » Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et, bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.  » C’est un message adressé à ceux qui confondent les moyens anticonceptionnels avec l’avortement ainsi qu’à ceux qui confondent l’amour avec faire l’amour, qui n’est bien souvent qu’une fornication égoïste. Si l’avortement peut s’envisager dans certains cas, bien que la vie reste un mystère, il ne faut pas perdre de vue les traumatismes physiques et psychologiques qu’il peut engendrer, dont les défenseurs se gardent bien de parler. Beaucoup en arrivent à compter sur l’Etat de droit pour s’émanciper de leurs responsabilités, de certaines réalités à caractère éthique. Mais le peut-il vraiment ? Le législateur donne-t-il une priorité à une certaine morale ou aux prochaines élections ? Les lois, si bien libellées soient-elles, ne se substitueront jamais à nos responsabilités humaines.

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