Un virus, huit ministres

Le coronavirus : un fil d’info qui ravit les médias, pendant les congés de carnaval où les moyens humains manquent. Au risque d’alimenter la panique […]. En Belgique, un gouvernement en affaires courantes se réunit un dimanche ( NDLR : le 1er mars) et Maggie De Block, ministre fédérale de la Santé, est très concernée. Mais la compétence est éparpillée : pour la Flandre, Wouter Beke, pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard, ministre de la Santé et à la Région wallonne, Christie Morreale.

A Bruxelles, Pascal Smet, secrétaire d’Etat en charge de l’Aide médicale urgente (par délégation du ministre Sven Gatz ) ; Alain Maron, entre autres membre du Collège de la Commission communautaire française (Cocof), chargé de la Santé ; Elke Van den Brandt, notamment présidente du collège de la Commission communautaire flamande (VGC), chargée de la Santé, et membre du collège réuni de la Commission communautaire commune (Cocom), chargée de la Santé et de l’Action sociale (conjointement avec le ministre Alain Maron). Communauté germanophone : Antonio Antoniadis, ministre de la Santé (de la Famille et des Affaires sociales).

Soit huit ministres et statistiquement quatre par malade au moment de la réunion dominicale évoquée […]. Aujourd’hui, cette pandémie a le mérite de faire prendre conscience par la peur des limites d’une délocalisation des services et de l’industrie, y compris dans des domaines stratégiques comme les médicaments, au nom du seul profit, pendant que l’Europe se préoccupe des fromages au lait cru. A l’autre bout de la chaîne, elle fait prendre conscience de l’absurdité d’un petit pays, en puzzle, dont la raison d’être semble la satisfaction de quelques fanfarons matamoresques.

BERNARD CHATEAU, BRAINE-L’ALLEUD