Un Vif/L’Express acheté, 5 arbres plantés

Le Vif/L’Express s’associe avec Bois Energie Sénégal dans un vaste projet de production d’énergie verte. Un projet aux vertus environnementales, économiques et sociales dont le Sénégal et la Belgique sortiront gagnants.

Jamais en retard d’une idée innovatrice, Laurent Minguet, homme d’affaires liégeois (EVS, XDC…) et par ailleurs Ecolo depuis vingt ans, croit dur comme fer aux réseaux de distribution de chaleur. Son objectif : créer 600 centrales de cogénération (un projet est en cours à Amay) pour produire un peu plus de la moitié de l’électricité dont la Belgique a besoin et alimenter en chaleur 50 % des logements et bâtiments publics du pays grâce à 30 000 kilomètres de conduites souterraines.

Alimenter ces centrales demande énormément de bois que notre pays ne peut produire. Laurent Minguet songe donc à planter les arbres (une variété d’eucalyptus à croissance rapide) dans son autre pays de c£ur : le Sénégal. Plus précisément en Casamance, dans le sud.  » Le Sénégal, expliquait-il dans Le Vif/L’Express du 3 juillet dernier, produit son électricité avec du fuel lourd. Ce serait pour lui nettement moins cher de la produire avec du pétrole vert, de l’énergie d’origine végétale. Et pour que les Sénégalais puissent organiser l’abondance, un concept qui leur est cher, j’ai pensé à ces centrales biomasse, alimentées au bois, et donc à planter des arbres. J’ai commencé en 2006, et aujourd’hui je dispose de 600 hectares où poussent un million d’arbres. J’en aurai 400 hectares de plus cette année, et mon plan est de disposer de 100 000 hectares (1 % de la surface du pays), avec 200 millions d’arbres. « 

Environnement et création d’emplois

Sur chaque site de 100 hectares, une pépinière est créée. Deux mois avant la plantation, les graines sont plantées dans des gaines en PVC remplies d’un substrat collecté localement. Ces plants sont ensuite arrosés quotidiennement jusqu’à maturité. Au cours de l’hivernage, les jeunes arbres sont plantés, soit 1 500 arbres/ha. Au cours de la première saison sèche, l’arbre s’implante et utilise l’essentiel de son énergie à produire des racines profondes. Il atteint son rendement maximum pendant 3 à 6 ans.

Les arbres sont exploités pour produire des grumes qui sont transportées jusqu’au site de production électrique, où elles sont stockées et où elles complètent leur séchage naturel. Les grumes sont ensuite déchiquetées et transformées en plaquettes qui alimentent la chaudière de la centrale. Enfin, une fois les besoins sénégalais satisfaits, le bois excédentaire pourra être exporté, par bateaux, en Belgique.

Au volet environnemental s’ajoute celui de la création d’emplois. Environ 870 personnes seront employées directement par la société BES lorsqu’elle aura acquis sa vitesse de croisière. Auxquels il convient d’ajouter les emplois directs liés via les contrats partenariats. Un nombre que la société évalue à 16 000 personnes équivalent temps plein. Sur les 10 premières années, l’entreprise compte assurer un revenu de 96,5 millions d’euros à la population casamançaise. Un projet ambitieux (450 000 arbres seront plantés) et citoyen auquel Le Vif/L’Express se devait de participer.

M. A.

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