Le Courant Continu (1985) d’Alechinsky se joue de la gravité et des fatalités. © Pierre Alechinsky, courtesy Le Salon d’Art

Ultima ?

Le Vif

«L’ œuvre d’Alechinsky se renouvelle dans son rapport à la durée et à l’imprévu qui en advient», écrit avec beaucoup de pertinence Alain Delaunois dans le texte d’introduction qui accompagne la nouvelle exposition de cette pointure belge. C’est donc non sans ironie que le peintre qui a participé à la XXIe Exposition internationale du surréalisme (1965) range ce nouveau travail sous un titre provocateur: ultima ?, «dernier» en latin, suivi d’un point d’interrogation inversé, trop peu célèbre «point d’ironie» prisé par Picabia et les dadaïstes. Exposée au Salon d’ Art, lieu hybride qui dit une éloquente loyauté et une grande liberté, cette production serpente toujours avec une vigueur se jouant de la gravité et des fatalités. A l’image de Courant Continu, œuvre de 1985 poursuivie en 2018, le corpus déploie, sous un autre jour, cette évidence chromatique et formelle devenue la marque de fabrique de ce talent.

Ultima ?, au Salon d’Art, à Bruxelles, jusqu’au 17 décembre.

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