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S’il faut qu’un politique pleure

La vie est pleine de paradoxes. Ainsi celle de Wouter Beke (NDLR: CD&V, ministre régional de la Santé qui a démissionné le 12 mai), connu pour être de glace, peu communicatif, peu empathique, lui qui, avec la même physionomie dénuée d’émotion, semblait toujours stoïque dans l’œil des cyclones successifs.

C’est précisément cet homme politique qui a appelé sa femme et sa fille auprès de lui lorsqu’il a démissionné, outre un groupe de collaborateurs visiblement émus. Le papa, Paul Beke, médecin retraité, témoigne des pleurs de Wouter Beke au cours d’une visite: «Il était devenu une véritable épave ces dernières semaines. Le décès d’un nouveau-né dans une crèche l’avait lourdement affecté.» […]

La semaine précédente, le président démissionnaire du CD&V, Joachim Coens, était avec son fils Felix en compagnie de Gert Verhulst et James Cooke (NDLR: animateurs d’un talkshow télévisé quotidien en Flandre). A l’instar de la famille de Wouter Beke, Felix a pris la défense de son père décrié.

S’agirait-il d’une tendance? Enfants et partenaires prendront-ils davantage parti pour l’homme ou la femme politique pris sous le feu? Le CD&V embrasserait-il trop littéralement sa vocation de parti de la famille? Non, c’est pur hasard. En attendant, les proches nous rappellent qu’il s’agit toujours de gens de chair et de sang, qui trouvent tout aussi effroyables les morts évitables en crèche ou en maison de repos, et que nous devons chaque fois nous garder de séances de lynchage.

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