© belga image

RJF: portes fermées chez Van Pe et Van Quick

Mi-février, le Réseau pour la justice fiscale (RJF), qui réunit les syndicats et une trentaine d’ONG, envoyait un courrier au gouvernement en y détaillant les points noirs en matière de lutte contre la criminalité en col blanc. Il pointait, entre autres, le peu d’éléments qui auraient été inspirés par le SPF Finances dans les 69 mesures prises en 2021 par le Collège de lutte contre la fraude fiscale et sociale. Il déplorait aussi la timidité des suites judiciaires et administratives données à différents Leaks pourtant riches en informations fiscales. Un manque de vaillance qui s’explique sans doute, soulignait le RJF, par la diminution drastique du nombre de contrôleurs fiscaux, l’AGfisc (Administration générale de la fiscalité) ayant perdu un agent sur quatre en dix ans. Bref, l’inventaire du réseau était bien garni. Cela valait une rencontre avec les ministres concernés. Mais voilà, toutes les portes ne se sont pas ouvertes au sein du gouvernement fédéral pour rencontrer le RJF. En particulier, celle du ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (photo). Interrogé à la Chambre par le PTB sur les raisons de ne pas recevoir cette association, le ministre CD&V a répondu que « le courrier envoyé mi-février contenait des points de vue si clairement définis qu’il n’est pas nécessaire de les clarifier dans un premier temps ». Idem pour le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (OpenVLD) qui n’a pas non plus jugé utile de les recevoir. Curieux qu’aucun membre des cabinets qui se trouvent en première ligne de la lutte contre la criminalité en col blanc n’ait eu le temps d’entendre des représentants du RJF. Les cabinets des vice-Premiers ministres Dermagne (PS) et Gilkinet (Ecolo) ont, eux, pris cette peine, de même que les groupes PS et Ecolo de la Chambre. Un rendez- vous avec le PTB est également prévu.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire