Il est devenu un personnage clé dans la vie et les affaires du prince Laurent. Rik Van Aerschot, 79 ans, qui manie la langue de Montaigne aussi bien que celle – la sienne – de Vondel, est un personnage quelque peu intrigant. Juriste, homme d’affaires, président honoraire de la VUB, ancien Grand Maître de la Grande Loge de Belgique, ce belgicain jusqu’au bout des ongles a fait la connaissance de Laurent en 1993, à la parade annuelle de l’Ecole des administrateurs militaires, où il a enseigné pendant vingt-cinq ans. Tout de suite, le prince a apprécié le cynisme et le franc-parler politique de celui qui va vite devenir son nouveau mentor. En 1994, le très influent gouverneur de la Banque nationale Fons Verplaetse pense à Van Aerschot (lui-mêmeancien régent de la BNB), pour devenir administrateur délégué de l’IRGT. L’homme répond au profil voulu : celui d’un laïque bilingue. Rapidement, ce gestionnaire, ancien patron de Vinçotte, réputé râleur, autoritaire, cassant, rusé, va acquérir une grande influence sur Laurent. » Nous sommes d’abord des amis, affirme-t-il avec son sourire carnassier. Laurent n’hésite pas à se confier, à venir me demander des conseils. » Il se comporte de manière paternaliste avec le prince. » C’est vrai qu’il aime le faste, reconnaît-il. Alors, je dois lui répéter qu’il ne peut espérer avoir ni un jet ni un yacht privé. » Côtoyer Laurent est aussi pour ce franc-maçon qui ne rate jamais le Te Deum de la fête du roi une façon de se rapprocher de la famille royale, pour laquelle il n’est qu’un citoyen ordinaire. » Laeken ne m’a jamais rien demandé « , soupire-t-il. Même s’il ne le reconnaît pas, une des grandes déceptions de sa vie est de ne pas avoir reçu le titre de baron. Vice-président du Vlaams Economisch Verbond (VEV) pendant quatre ans, il a raté de peu le siège de président, ce qui aurait augmenté ses chances d’être anobli pour services rendus à la patrie. Selon lui, c’est parce qu’il est libre-penseur qu’il n’a finalement pas été élu à la tête du VEV. » On me reproche aujourd’hui de faire de Laurent un laïque et un franc-maçon, s’offusque-t-il. C’est totalement faux ! Si le prince veut entrer à la loge, il peut le faire comme un grand, sans mon aide. Je rappelle tout de même qu’il s’est marié à l’église. » Et Rik Van Aerschot a été témoin de la cérémonie religieuse… l
Rik, ami et père spirituel
03-04-2008, 22:00
Mise à jour le: 07-12-2020, 21:51
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