Réformes de potache

Le Vif

Oui, la synthèse faite par la Fondation roi Baudouin confirme trente ans d’études au sujet de la réforme des rythmes scolaires. Mais elle avait aussi indiqué qu’avant de changer l’organisation de l’année scolaire, il fallait au moins deux ans de concertation. Qu’a-t-on vu? Une mise en place à la hussarde. On a déjà mis en avant tous les inconvénients du procédé et je pensais que l’on avait atteint le sommet quand j’ai lu qu’une collègue de parti de la ministre de l’Enseignement voulait faire modifier l’horaire journalier des élèves «quitte à ce que les parents mettent la main au porte-feuille». Aurait-elle oublié les enquêtes sur le coût [réel pour les parents] de la rentrée scolaire qu’elle pilotait quand elle était à la Ligue des familles? En outre, «le nouveau calendrier d’exploitation du TEC mis en place pour tenir compte des nouveaux rythmes scolaires de l’enseignement obligatoire représente un surcoût annuel récurent d’environ 850 000 euros qui doit être assumé par la Wallonie», apprenait-on, le 22 septembre. Tonnerre de Brest! 850 000 euros, cela permet-il une évolution possible vers la gratuité scolaire? Et puis, «la Région Wallonne, ce n’est pas la Communauté française». Comme si les mêmes citoyens ne donnaient pas l’argent aux deux! Qu’ils soient de la Communauté, de la Province, communal ou confessionnel, ce sont les contribuables-parents qui paient. L’ école n’a pas besoin de réformes de potache mises en place à la hussarde, mais de soutien.

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